Le Parlement tunisien a voté, en faveur de la règle constitutionnelle qui pourra légiférer directement durant deux mois au gouvernement, par voie de décrets. Cette disposition est incluse dans « l’article 70 de la Constitution tunisienne. Une telle initiative servira à l’exécutif pour accélérer l’action pour la lutte contre cette crise sanitaire liée au coronavirus. En particulier, la Tunisie attend le pic des infections, dans les 10 prochains jours.
Le premier ministre Elyes Fakhfakh, a déclaré qu’il comprenait les préoccupations du Parlement, craignant que la » application de « l’article 70 pourrait signifier un danger pour la démocratie. Cependant, il a précisé que l’« Assemblée continuera de suivre l’ » action du gouvernement et aura la possibilité de retirer l’autorisation en cas d’utilisation abusive ou une mauvaise interprétation du même.
Pendant ce temps, selon les rapports d’une déclaration présidentielle, le président tunisien Kais Saied a décidé de se déplacer dans le palais de Carthage, depuis l’« urgence de coronavirus nécessite sa présence constante. Se présentant toujours comme le » représentant du peuple « , depuis le jour de son serment, le 23 octobre 2019,
Jusqu’à présent, la Tunisie a enregistré 623 cas positifs de coronavirus et 23décès. La pandémie a stoppé le tourisme, un secteur clé pour le pays, de nombreuses entreprises et activités non essentielles ont fermé depuis le 4 mars. Selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur, , la police tunisienne a jusqu’à présent arrêté 1119 personnes pour avoir violé le couvre-feu nocturne en vigueur depuis le 17 mars, tandis que 242 citoyens ont été arrêtés pour violation du blocus en place depuis le 22 mars.. Parallèlement, la présidence a annoncé mardi 31 mars qu’elle libérerait 1 420 prisonniers pour alléger le surpeuplement des prisons. Selon le communiqué, le président Kais Saied a également ordonné que les normes d’hygiène soient relevées dans les prisons.
La Tunisie, qui prévoit de subir un grave ralentissement économique, pousse la banque centrale à réduire son taux directeur de 100 points de base. Le Fakhfakh a également annoncé que le gouvernement avait réduit ses prévisions de croissance de 2,7% à 1% pour cette année. Dans le cadre de son budget fiscal annuel, la Tunisie aura besoin d’environ 3,6 milliards de dollars de fonds, internes ou externes. Le chômage dans le pays dépasse 15% et culmine à 30% dans certaines villes. L’inflation est également élevée et les gouvernements peinent depuis longtemps à réduire les déficits publics et à contrôler la dette publique. Les analystes avertissent que la crise mondiale des coronavirus affectera principalement le secteur du tourisme, qui représente environ 8% du PIB national et est une source clé de devises étrangères, avec environ 9 millions de touristes ayant visité le pays l’année dernière. Dans le même temps, le secteur agricole est aux prises avec une grave pénurie de pluie.