Après plusieurs victoires militaires du gouvernement libyen reconnu par les Nations Unies, le général libyen khalifa Haftar a accepté un armistice. Après des entretiens au Caire, l’allié de Haftar, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, a annoncé samedi que Haftar offrirait la ville libyenne de Syrte.
Al-Sisi a appelé à un soutien international pour la proposition, la soi-disant « Déclaration du Caire ». Selon cela, les « mercenaires étrangers de Libye » devraient se retirer, les milices devraient être dissoutes et leurs armes confisquées. Il s’agit d’empêcher les «milices extrémistes» de prendre le contrôle des ressources de la Libye.
Les forces du gouvernement d’accord national (GNA) de Tripoli, dirigé par le président et le premier ministre Fayez al-Sarraj, ont communiqué la reconquête de la ville de Bani Walid, située à environ 150 km au sud-est de Tripoli, dans la zone nord-ouest dans le pays.
Le GNA a fait une nouvelle conquête de territoires auparavant soumis aux forces de l’Armée nationale libyenne (LNA) du gouvernement de Tobrouk, dirigée par le général Khalifa Haftar. Cependant, dans le cas de Bani Walid, la ville a été laissée aux forces de Tripoli pacifiquement, les milices du GNA sont entrées dans la ville sans se battre, grâce également à la coopération des autorités locales et des civils. Les forces de Haftar avaient déjà quitté la ville lorsque l’armée de Tripoli est arrivée.
L’épisode est survenu un jour après la conquête de l’ancienne forteresse de Haftar, Tarhuna, une ville située à 95 km au sud-est de la capitale libyenne, qui, pour les forces de l’ANL, représentait à la fois une base stratégique pour lancer des attaques contre Tripoli, à la fois un bastion important de la région, après la perte de la ville de Gharyan, le 27 juin 2019. Même dans ce cas, la libération de la ville s’est déroulée sans combat, suite au retrait des forces de la (LNA).
Après les récents succès des forces d’Al-Sarraj, leur prochaine cible est la capture de la ville portuaire de Syrte, située au centre du golfe du même nom dans la région de Tripolitaine et lieu de naissance de l’ancien dictateur libyen, Mouammar Kadhafi. Le GNA envoie des renforts sur le site sous son contrôle d’Abu Grein, qui est situé à 138 km à l’ouest de Syrte. À cet égard, le 6 juin, l’armée de Tripoli a lancé cinq frappes aériennes contre cette ville et la cible des attentats était des véhicules armés fournis par les Émirats arabes unis (EAU) à l’allié LNA et aux milices de ce dernier. . Selon l’agence de presse turque Anadolu Agency, de nombreux hommes des forces armées de Haftar et divers mercenaires se seraient enfuis de Syrte, où des civils ont proposé de remettre pacifiquement la ville au GNA.
Le 4 avril 2019, Haftar a lancé une offensive contre le GNA pour gagner Tripoli mais cette opération s’est terminée exactement 14 mois plus tard, avec l’annonce d’un contrôle total sur le territoire de la capitale par le GNA, le 4 juin dernier. À cette date, les hommes de Haftar avaient quitté la région et se sont déversés dans Tarhuna et Bani Walid, qui ont à ce jour également été ramenés sous le contrôle du GNA.