Le Sultanat d’Oman, a déclaré qu’il espérait parvenir à un accord entre les parties belligérantes. Les milices rebelles houthis, pour leur part, ont indiqué qu’elles ne voulaient pas faire de compromis.
Les propos de Muscat ont été déclarés lors des pourparlers de l’envoyé spécial de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths, et de l’envoyé américain, Timothy Lenderking, avec les parties impliquées dans la guerre civile au Yémen. À cet égard, le ministère des Affaires étrangères omanais a indiqué que le pays du Golfe continue de travailler en contact étroit avec l’Arabie saoudite, les Nations Unies, l’envoyé de Washington, ainsi qu’avec les acteurs yéménites, afin de parvenir à une solution politique globale qui met fin au conflit en cours. Le Sultanat espère que, grâce à ces contacts, le résultat souhaité pourra être atteint à court terme, afin de restaurer la stabilité et la sécurité au Yémen et dans toute la région. Également pour l’envoyé de l’ONU, Griffiths, Oman représente un partenaire fondamental pour les Nations Unies.
Ces derniers jours, c’est la capitale omanaise d’assister aux pourparlers entre les rebelles houthis et les envoyés de l’ONU et des États-Unis. Ils ont ensuite rencontré le président légitime, Rabbo Mansour Hadi, et des représentants du gouvernement en Arabie saoudite. Le point central des discussions a été représenté par l’initiative de paix proposée par Riyad le 22 mars, qui prévoit un cessez-le-feu national, à mettre en œuvre sous la supervision des Nations Unies, et la reprise des négociations politiques entre les deux parties en guerre. Bien que le groupe chiite ait initialement exprimé des réserves à ce sujet, les Houthis ont déclaré plus tard qu’ils étaient prêts à discuter de l’initiative et à s’engager dans un accord de trêve, mais ils ont posé des conditions préalables, à savoir l’ouverture de l’aéroport de Sanaa la fin de l’embargo dans le port ouest de Hodeidah.
En outre, un porte-parole houthi, Muhammad Abdul Salam, a attiré l’attention sur la situation humanitaire, affirmant que, dans ce contexte, les rebelles ne sont pas disposés à accepter des compromis. Selon le porte-parole, le dossier humanitaire, en ce qui concerne l’envoi de l’aide, devrait être séparé des autres questions et ne devrait pas être soumis à des conditions préalables. De cette manière, a précisé Abdul Salam, il ne sera pas possible de parvenir à une solution juste et inclusive. Sur le plan humanitaire, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a annoncé lors d’une conversation téléphonique avec Hadi que son pays fournirait 422 millions de dollars.en dérivés pétroliers au gouvernement yéménite légitime, à allouer aux centrales électriques et aux services publics, afin de faire face à la crise des carburants. Cet approvisionnement sera financé par le programme de reconstruction et de développement saoudien.