Le Premier ministre français Jean Castex a clôturé sa visite officielle en Tunisie aujourd’hui par la signature d’une demi-douzaine d’accords sur le commerce, l’agriculture et la transition numérique dans le cadre du Haut conseil de la coopération franco-tunisienne à soutenir le pays du Maghreb qui traverse une crise économique aiguë aggravée par les effets de la pandémie de coronavirus.
Durant les 24 heures qu’a duré la troisième édition de cet événement, qui se tient tous les deux ans, le Castex a rencontré le Président tunisien, Kais Saïd ; le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et avec le président de l’association patronale UTICA, Sami Majoul.
Parmi les accords signés, deux crédits de 40 millions d’euros chacun se distinguent pour l’acquisition de six nouvelles remorques pour les autorités portuaires et pour financer un programme de résilience aux catastrophes naturelles, notamment, les risques d’inondation en milieu urbain et la mise en service d’opération d’alerte systèmes.
Les deux parties ont également conclu un accord de 200 000 euros pour améliorer les deux usines de dessalement situées sur l’île de Djerba (sud) et basées sur la technologie d’osmose inverse.
D’autre part, Castex a offert des conseils techniques pour la création d’une agence nationale de la dette et du trésor public, qui fait partie du plan de réforme que l’exécutif tunisien a présenté au Fonds monétaire international (FMI), avec lequel il négocie actuellement un accord nouveau prêt de 3 200 millions d’euros.
De son côté, Mechichi a révélé aujourd’hui dans une interview au journal français « Le Figaro » que les deux dirigeants évoquaient un programme de conversion de la dette tunisienne contre la France, estimée en 2018 à 831 millions d’euros.
Lors de sa visite, l’exécutif français a fourni des fournitures médicales d’une valeur de 3 millions d’euros, dont trois générateurs d’oxygène d’une autonomie de quinze ans, 18 respirateurs de réanimation, 38.000 tests et 7 millions de masques, a indiqué la source dans un communiqué de presse.
La délégation française était composée des ministres des Affaires étrangères, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et de plusieurs délégués du ministère des Transports, de l’Économie et des Finances ainsi que des sénateurs, des députés et des hommes d’affaires.
Cependant, le chef de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et le secrétaire d’État à l’Économie chargé de la transition numérique, Cédric O, ont dû interrompre leur visite et rentrer à Paris quelques heures après leur arrivée en raison d’une panne technique de le réseau téléphonique d’Orange qui a touché des téléphones de secours comme la Police, les Pompiers ou le SAMU.
Après le départ de Darmanin, l’un des principaux sujets de cette rencontre restait en suspens : l’expulsion des citoyens tunisiens suspectés de radicalisation et qui se trouvent en France en situation irrégulière, comme cela s’est produit en novembre dernier