Le porte-parole de l’exécutif a rapporté qu’un groupe d’hommes armés avait pris d’assaut l’hôtel Corinthia à Tripoli, où se réunissait le nouveau Conseil présidentiel libyen, soulignant les risques persistants pour le gouvernement d’unité nationale.
L’attaque a eu lieu vendredi, qui fait également référence à des images, non encore vérifiées, circulant sur les réseaux sociaux et montrant des hommes armés et en uniforme à l’entrée de l’hôtel Corinthia. Selon des sources, ils ont exprimé leur colère contre la ministre exécutif des Affaires étrangères, Najla el-Mangoush. Le porte-parole du Conseil présidentiel, Najwa Wahiba, a toutefois ajouté qu’il n’y avait personne dans le bâtiment, le vendredi étant le jour de repos hebdomadaire en Libye.
La démonstration de force intervient après que, al-Mangouch, originaire de la région de Cyrénaïque, ait appelé la Turquie à retirer ses troupes déployées pendant la guerre civile.
Ces milices ont contribué à repousser le général de Cyrénaïque, Khalifa Haftar. Dans son appel, le ministre des Affaires étrangères était soutenu par certains pays, comme la Russie et les Émirats arabes unis, qui avaient à leur tour soutenu la faction dirigée par Haftar. Selon le même porte-parole du Conseil présidentiel, les événements du 7 mai soulignent les risques persistants pour le gouvernement d’union nationale libyen. Avant que l’hôtel ne soit pris d’assaut le 7 mai, dans l’est de la Libye, la région connue sous le nom de Cyrenaica, Haftar et son soi-disant Armée nationale libyenne (ANL) continuent de dominer, près d’un an après que leur offensive de 14 mois pour s’emparer de la capitale a été rejetée grâce à l’intervention d’Ankara. A Tripoli, les groupes armés qui ont combattu le général contrôlent toujours les rues. La Turquie affirme que sa présence militaire en Libye diffère de celle des autres forces étrangères car elle a été invitée par l’ancien exécutif reconnu par l’ONU et connu sous le nom de gouvernement d’accord national (GNA). Les autorités turques disent donc que leurs milices ne se retireront pas tant que les autres ne le feront pas en premier.