Le général Hashim Abdel Muttalib Ahmed et plusieurs officiers ont été arrêtés après une tentative de coup d’Etat
L’armée soudanaise a annoncé avoir arrêté plusieurs officiers supérieurs en lien avec la tentative de coup d’Etat de ce mois-ci, a annoncé l’agence de presse officielle.
Le conseil militaire, qui s’est emparé du pays après avoir renversé le président Omar al-Bachir, en avril, a déclaré avoir arrêté au moins 16 officiers de l’armée en activité et retraités pour tentative de coup d’État, le 11 juillet.
L’armée a révélé une tentative de coup d’Etat impliquant le général Hachim Abdul Muttalib, chef d’état-major et plusieurs officiers supérieurs des forces armées et du service national du renseignement et de la sécurité, ainsi que les dirigeants du Mouvement islamique et du Parti de l’armée du Congrès. « Ils ont été arrêtés et des enquêtes sont en cours afin qu’ils puissent être jugés ».
« L’objectif de la tentative de coup d’Etat, était d’avorter la glorieuse révolution populaire et de rendre au pouvoir l’ancien régime du Congrès national ainsi que d’interrompre le chemin menant à la solution politique attendue qui vise à établir un état civil », a déclaré l’armée.
Depuis la mi-décembre 2018, des manifestations contre la situation économique et politique du pays ont été éclatés à travers le Soudan en demandant au président soudanais Al -Bashir de se retirer. Le 11 avril de cette année, le ministre soudanais de la Défense, Ahmed Awad Ibn Auf, a prononcé un discours télévisé, annonçant que l’armée avait arrêté le président al Bachir, en renversant le gouvernement qu’il dirigeait et il avait créé la Commission militaire de transition chargée de gérer le pays. Après seulement un jour de mandat, Ibn Auf a annoncé sa démission le 12 avril et a été remplacé par le lieutenant général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan.
Les pourparlers entre l’armée et le mouvement pour la démocratie au Soudan se sont prolongés dans la partie finale et cruciale d’un accord de partage du pouvoir au cours de la période de transition.
Les généraux au pouvoir au Soudan et les factions favorables à la démocratie doivent encore signer la deuxième et dernière partie de l’accord de partage du pouvoir.
Les deux parties ont déclaré qu’une impulsion diplomatique des États-Unis et de leurs alliés arabes était essentielle pour mettre fin à la confrontation qui a duré une semaine entre l’armée et les manifestants et qui a fait craindre une guerre civile.
Or, les dirigeants du mouvement pour la démocratie, connus sous le nom de Forces pour la Déclaration de liberté et de changement, ont rencontré en Éthiopie les dirigeants du Front révolutionnaire, une alliance de groupes rebelles soudanais qui font également partie du mouvement.
Le Front révolutionnaire avait rejeté l’accord de partage du pouvoir, affirmant qu’il ne répondait pas à ses demandes de paix.