Libye : affrontements entre les forces de Haftar et les groupes d’opposition tchadiens

Des sources de groupes d’opposition tchadiens ont fait état de combats à la frontière sud de la Libye depuis le matin du 14 septembre, qui ont vu ses membres se heurter aux forces de l’Armée nationale libyenne (LNA), toujours dirigée par le général Khalifa Haftar. Ce dernier a, pour sa part, évoqué une « opération militaire » à la frontière, visant à viser des mercenaires tchadiens basés à l’intérieur des territoires libyens.
Selon le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), des membres de la « Brigade Tareq bin Ziyad », affiliés à la LNA, assistés par des « assistants soudanais », ont attaqué leurs positions à la frontière libyco-tchadienne, sous la supervision des forces spéciales de l’armée française stationnées en Libye. A cet égard, il a été précisé que cinq officiers français ont été accusés d’avoir tiré des obus de mortier sur les positions des rebelles tchadiens. Selon le Front, le but de l’attaque était d’arrêter et/ou de tuer le chef du Conseil exécutif de FACT, Mahamat Mahdi Mahdi, mais la tentative a échoué et, pour le moment, al-Mahdi va bien et a mené le après les opérations de combat et de nettoyage.
Dans son communiqué, FACT a parlé de 11 morts et 10 blessés parmi les « assaillants », tandis que 4 de ses membres ont été tués dans ce qu’on a appelé une attaque. En parallèle, des véhicules et du matériel militaire ont été détruits des deux côtés. Le Front accuse alors la France d’avoir « violé la souveraineté du Tchad », imposant et soutenant l’accord sur la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, Paris est accusé d’avoir violé le cessez-le-feu instauré le 2 mai.
L’ANL, pour sa part, a indiqué que ses forces menaient une opération militaire dans le sud de la Libye et, plus précisément, dans la zone surnommée « Turbo ». Selon l’armée de Haftar, la force d’intervention spéciale du général de division Tariq bin Ziyad « a réussi, lors des affrontements, à détruire plusieurs véhicules militaires du rival tchadien, tuant ceux qui se trouvaient à l’intérieur. En parallèle, un membre de la LNA a perdu la vie.