Dans une nouvelle interview, le Président syrien, Bachar el-Assad, actuellement en visite en Russie, a abordé plusieurs questions importantes, notamment les sanctions occidentales imposées à son pays ainsi qu’une possible rencontre avec son homologue turc.
Le Président syrien a déclaré aujourd’hui (jeudi) dans une interview accordée à la chaîne russeR, en réponse aux affirmations de l’Europe et des États-Unis selon lesquelles les sanctions contre la Syrie ont été levées à la suite du récent tremblement de terre dévastateur, que les sanctions contre la Syrie n’ont pas été levées et que seule une autorisation partielle pour l’entrée de l’aide humanitaire a été accordée.
Bachar el-Assad a également déclaré que malgré les sanctions, la Syrie avait les moyens de se reconstruire après la guerre et le tremblement de terre, car elle disposait de tous les matériaux et outils nécessaires. Cependant, le processus de reconstruction était plus coûteux et difficile dans la situation actuelle, bien qu’il se poursuivait dans certains secteurs, tels que celui de l’électricité. Pour le Président syrien, la levée des sanctions est donc cruciale.
Par ailleurs, Bachar el-Assad a critiqué la politique européenne, la qualifiant de mensongère dans tous les cas, et affirmant que le cas syrien était l’un de leurs mensonges. Il a déclaré : « Aujourd’hui, si vous ne mentez pas, vous ne serez pas un occidental ».
Concernant les différends avec la Turquie, le Président syrien a souligné qu’il n’y avait pas de différence entre les peuples syrien et turc, et que le problème venait des politiciens turcs qui avaient des ambitions à réaliser en Syrie. Il a ajouté que le seul tremblement de terre susceptible de changer la politique turque était l’élection présidentielle, qui était leur principale préoccupation.
Bachar el-Assad a également évoqué la possibilité d’une rencontre avec Erdogan, affirmant que la priorité était le retrait des forces étrangères illégales, en l’occurrence la Turquie et les États-Unis. Selon lui, la Syrie n’a posé aucune condition à la rencontre avec Erdogan, mais insiste sur la question du retrait du territoire syrien, qui est une question nationale et non politique. Il a ajouté que si les conditions étaient réunies, il n’y avait pas de cadre précis pour la rencontre, qui pourrait avoir lieu aujourd’hui ou demain.
Enfin, le Président syrien a évoqué la suspension de l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe, affirmant que ce problème devait être résolu dans le cadre du Sommet arabe, et que l’objectif était une action arabe commune, pas le sommet lui-même.