Le 28 novembre 2024, l’armée libanaise a dénoncé les violations répétées du cessez-le-feu en vigueur par Israël, notamment après des frappes aériennes israéliennes visant des installations présumées du Hezbollah et une incursion dans l’espace aérien libanais. Ces événements surviennent dans un contexte déjà tendu, alors qu’un fragile cessez-le-feu, négocié sous l’égide des États-Unis et de la France, cherche à stabiliser la situation après plus d’un an de combats intenses et deux mois de guerre ouverte. Bien que l’accord, qui prévoit un retrait progressif des troupes israéliennes du Liban sur une période de 60 jours et un désarmement partiel du Hezbollah, ait suscité un certain espoir, il se voit menacé par ces violations répétées.
L’attaque israélienne contre Baïssariyé, suivie de tirs frontaliers ayant blessé plusieurs civils, a ravivé les tensions et mis à mal la crédibilité de l’accord. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a mis en garde contre toute violation du cessez-le-feu par le Hezbollah, menaçant de déclencher une « guerre intensive », soulignant ainsi la stratégie d’Israël visant à maintenir une pression constante sur le groupe chiite et à renforcer sa domination sécuritaire dans le sud du Liban.
Cette situation incertaine a mis la stabilité régionale en péril, la communauté internationale peinant à faire respecter les termes de l’accord. Les violations israéliennes risquent d’entraîner un conflit à plus grande échelle, perturbant non seulement la stabilité du Liban mais aussi celle du Moyen-Orient dans son ensemble. Toutefois, en dépit de cette escalade, une ambiance de renouveau et d’espoir s’est également installée dans le pays.
À Beyrouth et dans d’autres régions du Liban, un vent de célébration a soufflé après plus de 14 mois de violents affrontements. Les rues se sont remplies de voitures et de motos célébrant la trêve, tandis que des habitants et des déplacés se dirigeaient vers les villages dévastés du sud, porteurs d’un message d’espoir. L’église Saint-François de Hamra, qui avait accueilli de nombreux déplacés, a vu ses fidèles repartir, nourrissant l’espoir d’un retour à la normalité.
Cependant, des incidents isolés, tels que des tirs israéliens ayant blessé des journalistes, rappellent que la paix reste fragile. Bien que cet accord de cessez-le-feu suscite un optimisme prudent parmi les Libanais, des voix s’élèvent pour souligner que la véritable stabilité ne pourra être atteinte que si une paix durable est instaurée, loin des influences extérieures, telles que celles d’Israël et de l’Iran. L’Abbé Abdallah de l’église Saint-François reste optimiste et croit fermement que ce cessez-le-feu pourrait marquer le début d’un nouveau chapitre pour le Liban, loin des cycles de violence passés. Toutefois, le chemin vers une paix durable demeure semé d’embûches, et la situation pourrait basculer si les tensions continuent d’être alimentées par des acteurs extérieurs