Le 15 février 2025, dans le cadre de l’accord d’échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, trois otages israéliens ont été remis aux représentants de la Croix-Rouge à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza. Ces otages, Sagui Dekel-Chen, Sasha Troepanov et Yair Horn, avaient été capturés dans le contexte de l’escalade des tensions entre les deux parties. Le Hamas avait précédemment détenu deux d’entre eux, tandis que le troisième était entre les mains du Jihad islamique. Leur libération a été saluée comme un signe de progrès dans les négociations menées notamment sous la médiation internationale, du Qatar et de l’Égypte, après plusieurs jours d’incertitude sur l’avenir de cet échange.
L’accord en question fait partie d’un processus plus large de cessez-le-feu instauré après un mois de combats intenses. Israël avait menacé de reprendre les hostilités si le Hamas ne respectait pas les termes de l’accord, mais grâce à la pression des médiateurs, il a été possible d’aboutir à cet échange. En retour de la libération de ces trois otages, le gouvernement israélien s’est engagé à libérer 369 Palestiniens, un geste qui, selon le Hamas, devrait contribuer à apaiser la situation. Parmi les prisonniers libérés figurent 36 Palestiniens condamnés à perpétuité et 333 détenus issus de la bande de Gaza, arrêtés après l’attaque du 7 octobre 2023, un événement qui a marqué une escalade majeure du conflit.
Le Hamas, par le biais de ses Brigades Izz ad-Din al-Qassam, a souligné que cette libération est le résultat direct d’un accord formel qui oblige Israël à respecter les garanties reçues par les médiateurs. Le mouvement a insisté sur le fait que, conformément aux termes de l’accord, Israël doit libérer d’autres prisonniers palestiniens et commencer à mettre en œuvre le protocole humanitaire, une mesure qui vise à améliorer les conditions de vie des civils dans la bande de Gaza. Le Hamas a également évoqué la procrastination d’Israël, notamment par la voix de son porte-parole, Hazem Qassem, qui a déclaré que l’occupation israélienne ne pouvait plus retarder l’application des termes de l’accord.
Le processus de remise des otages, qui s’est effectué sous la surveillance de la Croix-Rouge, a été décrit comme « ordonné et civilisé », un aspect qui reflète, selon le Hamas, les principes humanitaires et culturels de la résistance palestinienne. Le mouvement a également précisé que la libération se déroulerait de manière publique, en direct à la télévision, pour garantir la transparence et la dignité des otages israéliens.
Parallèlement à cette première phase d’échange, les négociations pour la deuxième phase de l’accord sont déjà en cours. Le chef du Hamas, Taher al-Nunu, a exprimé l’espoir que ces discussions aboutissent rapidement et que les médiateurs puissent finaliser l’accord dans les semaines à venir. Des sources indiquent que les médiateurs au Qatar et en Égypte continuent de dialoguer avec les autorités israéliennes et américaines pour garantir que toutes les parties respectent leurs engagements.
Cependant, malgré l’avancée de ces négociations, la situation reste fragile. Le Hamas a précisé qu’il ne permettrait aucune tentative d’Israël de saboter l’accord ou de se dérober à ses responsabilités. En outre, le bureau des médias du gouvernement de Gaza a annoncé que, contrairement aux demandes israéliennes d’introduire des équipements de reconstruction dans la bande de Gaza, aucune machinerie lourde ou mobil-home ne serait autorisée à entrer tant que les conditions humanitaires ne seraient pas pleinement satisfaites.