Un nouvel épisode de dysfonctionnement administratif secoue le football algérien. À Constantine, plusieurs rencontres du championnat régional ont été annulées à la suite du refus d’un élu local d’ouvrir le stade communal d’Ibn Badis, plongeant clubs et jeunes footballeurs dans la confusion la plus totale.
Selon la Ligue régionale de Constantine, cette décision incompréhensible a empêché la tenue des matchs des catégories U19, U17 et U15 entre le Chabab Rahmani Achour et le Chabab El Qarzi. L’enceinte sportive, pourtant validée par la commission de sécurité de la wilaya, était prête à accueillir les rencontres. Tous les dispositifs avaient été mis en place : forces de l’ordre, protection civile, arbitres, encadrement médical et officiels.
Mais à l’arrivée des équipes, les portes du stade étaient verrouillées. Alerté, le président de la Ligue régionale a aussitôt contacté le maire, qui aurait dans un premier temps donné son accord pour l’ouverture des lieux. Cependant, un autre membre de l’Assemblée populaire communale serait intervenu pour maintenir la fermeture, bloquant ainsi tout le programme prévu.
Dans un communiqué, la Ligue a exprimé sa vive inquiétude face à cet incident, le qualifiant de précédent dangereux dans l’histoire du football algérien. Elle dénonce une atteinte flagrante à la crédibilité des compétitions et appelle les autorités à réagir afin d’éviter la répétition de tels abus de pouvoir.
De son côté, la mairie d’Ibn Badis a rejeté toute responsabilité. Elle affirme que la fermeture du stade résulte d’une décision de la commission de sécurité départementale, prise après inspection, et qu’aucune demande officielle n’avait été déposée par la Ligue avant la publication de son communiqué. La commune évoque également une « application incohérente des règlements » concernant la programmation de certaines équipes, tout en réaffirmant son engagement en faveur du sport et de la jeunesse.
Ce bras de fer illustre les tensions persistantes entre les instances sportives et les autorités locales, souvent marquées par un manque de coordination et de communication. Pendant ce temps, les jeunes joueurs, sacrifiés sur l’autel des rivalités administratives, voient leur passion freinée par des querelles bureaucratiques.