Le fameux « complot » ! Ce mot magique qui ressurgit à chaque période électorale, comme un vieux disque rayé qu’on ressort des archives pour faire frissonner les foules. Cette fois-ci, le scénario est digne d’un film à suspense de série B (Opération star six) : des forces obscures, financées par un pays du Golfe (choisissez votre favori), avec à leur tête un mystérieux responsable militaire, tous sous l’emprise de l’entité sioniste. Rien que ça !
L’objectif ? Ni plus ni moins que perturber l’élection présidentielle pour empêcher la réélection du président Tebboune. On imagine déjà ces conspirateurs, tapis dans l’ombre, orchestrant des plans machiavéliques entre deux gorgées de café turc. Ils seraient prêts à tout pour semer la zizanie en Algérie, armés de valises remplies d’argent et de slogans subversifs. Mais, bien sûr, ce n’est que la partie visible de l’iceberg.
Les plus imaginatifs d’entre nous voient déjà un James Bond algérien déjouer des tentatives d’infiltration, des drones envoyés par des puissances occultes survolant la Casbah, et des réunions secrètes tenues dans des salons enfumés à Aïn Benian. Ce grand complot, nourri par des rumeurs et des illusions, serait l’arme ultime pour déstabiliser le pays et transformer la paisible Algérie en terrain de jeux pour apprentis sorciers en mal d’intrigues.
Mais voilà le hic : tout cela n’est rien de plus qu’un mirage, une chimère née de l’imagination fertile de ceux qui voient des conspirations derrière chaque urne électorale. Car en réalité, le seul véritable complot ici est celui des illusions qui prennent vie dans l’esprit de ceux qui veulent y croire. Les soi-disant conspirateurs sont aussi insaisissables qu’un mirage dans le désert, et leur menace, aussi réelle que la présence d’extra-terrestres au Mont Chenoua.
Alors, que reste-t-il de ce grand complot (Opération star six) ? Un bon sujet de conversation pour occuper les longues journées de la fin de l’été, et peut-être, un prétexte pour justifier ce que certains préfèrent ne pas voir : que la véritable force de l’Algérie réside dans la volonté de son peuple, et non dans les fantômes d’un complot imaginaire. Parce qu’au fond, les seuls à trembler devant ce complot sont ceux qui se plaisent à y croire. Pour les autres, ce n’est qu’un écran de fumée, qui finira par se dissiper au premier souffle de réalité.