En 2023, l’Algérie a subi de plein fouet les effets dévastateurs de la sécheresse et des intempéries, entraînant une déclaration officielle de 892 communes comme zones sinistrées, soit plus de la moitié du territoire national. Cette décision, prise par un arrêté interministériel signé par les ministres de l’Agriculture et de l’Intérieur, vise à mobiliser le soutien du Fonds de garantie contre les calamités agricoles.
Réparties dans 35 wilayas, les communes les plus durement touchées par la sécheresse incluent Tlemcen avec 53 communes affectées, Batna avec 52 communes, Tiaret avec 42 communes, Bouira avec 41 communes, et Sidi-Bel-Abbès avec 48 communes impactées. Même Alger n’a pas été épargnée, avec 21 de ses communes désormais classées en état de sinistre, parmi lesquelles Dar-el-Beïda, Cheraga, Ouled-Fayet, Aïn Benian, El Achour, Draria, et Baba Hassen.
Cette désignation permet aux zones concernées de bénéficier des mesures d’urgence prévues par le Fonds, notamment la réhabilitation des infrastructures agricoles, le soutien aux plantations perdues, le drainage des terres, et la distribution d’intrants essentiels comme les semences et le bétail. Un comité technique de wilaya, en collaboration avec la Caisse régionale de mutualité agricole, est chargé d’évaluer les dommages et de recommander les actions nécessaires pour relancer rapidement les activités agricoles dans ces régions touchées.
Ce décret exécutif souligne l’importance cruciale de restaurer la productivité agricole après des catastrophes naturelles majeures, tout en assurant un soutien efficace aux agriculteurs à travers le pays.