Les prix du pétrole ont rebondi cette semaine, affichant une hausse notable de 7 %, leur première progression hebdomadaire en trois semaines. Le Brent ICE se stabilise autour de 68 dollars le baril, porté par une combinaison de facteurs haussiers malgré une toile de fond toujours marquée par des incertitudes géopolitiques et commerciales.
Ce regain s’explique en grande partie par les quotas de réduction supplémentaires annoncés par l’OPEP+, qui cherchent à compenser les récents dépassements de production. Par ailleurs, le durcissement des sanctions américaines contre l’Iran, notamment à l’encontre de la raffinerie chinoise Shengxing Chemical, a également contribué à raffermir les marchés en restreignant l’offre.
À cela s’ajoutent des signaux macroéconomiques positifs pour le mois de mars, venant nourrir un sentiment d’optimisme modéré parmi les investisseurs, malgré le calme relatif observé sur les marchés en raison des vacances de Pâques.
Mais l’ombre d’un conflit commercial sino-américain toujours plus virulent plane sur les perspectives de demande. L’intensification de la guerre tarifaire fait peser une menace sur la croissance mondiale, et donc sur la consommation de pétrole à moyen terme. Les analystes restent prudents : une reprise technique ne saurait masquer la fragilité des fondamentaux.
L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) fait face à une hémorragie de personnel, menaçant sa capacité à publier ses données clés, après une vague de départs liée à la campagne DOGE d’Elon Musk.
La Mauritanie a exporté sa toute première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis le projet offshore Greater Tortue Ahmeyim, marquant une nouvelle étape dans le paysage énergétique africain.
Equinor, géant norvégien de l’énergie, a vu son projet éolien offshore Empire Wind stoppé par les autorités américaines pour des raisons environnementales.
La Chine continue de battre des records de production de charbon, illustrant le fossé persistant entre ambitions climatiques et réalités industrielles.
Le Congo, en pleine instabilité, a sollicité l’expertise sécuritaire d’Erik Prince, fondateur de Blackwater, pour sécuriser ses ressources minières.
Si cette semaine semble marquer un sursaut pour les cours du brut, les analystes s’accordent à dire que le marché reste vulnérable. Les sanctions, les ruptures d’approvisionnement, les tensions géopolitiques et la fragilité de la demande mondiale sont autant de facteurs susceptibles de faire rechuter les prix à court terme. La prudence reste de mise.