À Tébessa, des enfants sont contraints par leurs parents à fouiller dans les décharges publiques pour récupérer du plastique, de la ferraille et d’autres matériaux recyclables, malgré les risques pour leur santé et leur bien-être. Cette pratique préoccupante se déroule sous les yeux de tous, tandis que les organisations chargées de la protection de l’enfance semblent souvent détourner leur attention vers des activités officielles et médiatiques plutôt que de répondre aux besoins urgents de ces enfants vulnérables.
Chaque jour, ces enfants, souvent âgés entre 10 et 14 ans, se rendent aux décharges accompagnés de leurs parents ou parfois seuls. Ils passent de longues heures exposés au soleil brûlant, inhalant des fumées toxiques et risquant des blessures graves en manipulant des déchets tranchants et potentiellement dangereux. Cette situation est exacerbée par la précarité économique de nombreuses familles qui dépendent des maigres revenus tirés de la vente de ces matériaux recyclables pour survivre.
Les parents, confrontés à des difficultés financières extrêmes, justifient souvent cette exploitation en affirmant qu’ils n’ont pas d’autre choix pour subvenir aux besoins de leur famille. Cependant, cette dépendance économique perpétue un cycle de pauvreté et d’exploitation qui compromet gravement le développement physique, émotionnel et éducatif des enfants.
Malgré la visibilité croissante de ce problème, les autorités locales et les services sociaux ne semblent pas prendre de mesures concrètes pour protéger ces enfants et leur offrir des alternatives sûres et viables. Les décharges publiques de Tébessa sont devenues tristement célèbres pour cette activité, tandis que les responsables invoquent souvent un manque de ressources et de personnel pour justifier leur inaction.
Au lieu de se concentrer sur des solutions durables pour mettre fin à cette exploitation, certaines organisations locales préfèrent participer à des événements ostentatoires, loin des réalités difficiles des enfants qui travaillent dans les décharges.
L’impact sur la santé physique et mentale de ces enfants est grave : malnutrition, maladies respiratoires, et risques d’accidents graves sont monnaie courante. De plus, leur absence de l’école compromet leur avenir et réduit leurs chances de sortir de la pauvreté à long terme.
Face à cette crise, une réponse urgente et coordonnée est indispensable. Il est impératif que les autorités locales, en collaboration avec les organisations de protection de l’enfance et les partenaires communautaires, prennent des mesures immédiates pour mettre fin à cette exploitation et offrir à ces enfants des conditions de vie dignes, ainsi que des opportunités éducatives et économiques pour briser ce cycle destructeur de pauvreté et d’exploitation.