Le Secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), Véron Mosengo-Omba, se retrouve au cœur de deux enquêtes internes menées par la Commission mixte de gouvernance et d’audit. Ces investigations, déclenchées suite à des allégations de manquements à la gouvernance, continuent d’alimenter les discussions en coulisses, certains délégués de la CAF réclamant son départ ou, à tout le moins, sa mise à l’écart temporaire. Pourtant, Mosengo-Omba, soutenu par le président Patrice Motsepe, demeure confiant et attend les conclusions des enquêtes pour clarifier sa position.
Lors de la 46ᵉ assemblée générale ordinaire de la CAF, à Addis-Abeba, Mosengo-Omba a lui-même évoqué ces « allégations » en soulignant qu’il s’agissait d’une étape normale dans le cadre de la gouvernance. Toutefois, les retards accumulés dans la désignation d’un cabinet indépendant pour conduire les investigations mettent en lumière des tensions internes. Ces retards pourraient reporter une nouvelle fois l’examen de ce dossier lors de la prochaine réunion du Comité exécutif (Exco) prévue en décembre en Tanzanie.
Cette affaire pourrait peser lourdement sur la campagne électorale pour le renouvellement partiel des membres de l’Exco de la CAF et du Conseil de la FIFA, qui se tiendra le 12 mars 2025 au Caire. Bien que Patrice Motsepe et d’autres candidats comme Walid Sadi soient quasiment assurés de conserver leurs sièges, l’affaire pourrait ternir l’image de la CAF et remettre en question ses capacités à maintenir une gouvernance transparente et efficace.
La lenteur de la désignation du cabinet d’audit indépendant reflète une gestion de crise préoccupante. Si le dossier de Mosengo-Omba n’est pas abordé lors de la réunion de décembre, la CAF risque de s’embourber davantage dans un climat de méfiance et d’instabilité. Ce flou alimente déjà une atmosphère lourde au siège de la CAF au Caire, aggravée par l’absence de communication claire sur l’avancement des procédures.
Le report potentiel de ce dossier ajouterait à la pression qui pèse déjà sur la CAF, notamment en raison des préparatifs du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2024 et des défis liés à la rénovation des infrastructures dans les pays hôtes. L’incapacité à résoudre rapidement cette crise risque de compromettre la crédibilité de l’organisation à un moment où elle s’efforce de renforcer son rôle sur la scène internationale.
Si la CAF ne parvient pas à trancher rapidement dans l’affaire Mosengo-Omba, elle pourrait s’exposer à des critiques croissantes concernant son manque de transparence et d’efficacité. Cette crise pourrait également avoir des répercussions sur la stabilité de son administration à long terme, notamment à l’approche des élections de mars 2025.