La Ligue nationale de football amateur (LNFA) a donné un ultimatum aux clubs de la Ligue 2 pour régler leurs dettes avant le 31 décembre 2024. Cette décision concerne 30 des 32 clubs du championnat, qui devront absolument apurer leurs créances sous peine de sanctions sévères. Si cette échéance est dépassée, les clubs concernés perdront un point au classement, un coup dur pour leurs ambitions sportives et leur position dans la compétition.
Les clubs de la Ligue 2 sont confrontés à un fardeau financier considérable, marqué par des dettes issues à la fois d’amendes disciplinaires et d’accords financiers avec la Fédération algérienne de football (FAF). Le GC Mascara est le plus lourdement sanctionné, avec une amende de 1,53 million de dinars. Cette situation met en lumière les difficultés financières profondes de ces clubs, fragilisés par leurs sanctions mais aussi par des engagements non honorés. Les dettes accumulées pèsent lourdement sur leur stabilité financière, compliquant leur gestion sportive dans un contexte où l’équilibre économique est crucial.
Cette crise financière affecte directement la compétitivité du championnat. Le risque de perdre un point au classement pourrait bouleverser le parcours des clubs, notamment ceux qui luttent pour la montée en Ligue 1 ou pour assurer leur maintien en Ligue 2. Les clubs doivent jongler entre la régularisation de leur situation financière et la préparation de leurs matches, une pression qui pourrait déstabiliser leurs performances. La situation financière précaire de certains clubs les place dans une position vulnérable, où chaque erreur de gestion pourrait avoir des conséquences sportives immédiates.
Le cas du HB Chelghoum-Laïd, le club le plus endetté avec une dette de 7,59 millions de dinars, illustre parfaitement cette tension. Une telle dette place le club dans une situation précaire, où chaque décision devient cruciale pour sa survie à la fois sportive et financière.
Les difficultés financières des clubs de Ligue 2 mettent en évidence un manque de gouvernance et une gestion déficiente au sein du football algérien. La Ligue 2, bien qu’étant un pilier essentiel pour le développement du football amateur, souffre de carences structurelles et de décisions prises trop tardivement pour anticiper ces problèmes. Les sanctions actuelles, bien que nécessaires pour forcer les clubs à régulariser leur situation, révèlent une gestion réactive plutôt que proactive. Un meilleur suivi et une gestion rigoureuse des finances auraient permis d’éviter cette crise et de garantir une compétitivité plus saine.