L’éventuelle intégration de Rayan Cherki, le prodige de l’Olympique Lyonnais, en équipe nationale d’Algérie continue de nourrir les débats. Alors que des rumeurs faisaient état d’un possible changement de nationalité sportive en faveur des Verts, la réalité semble plus complexe et met en évidence l’incapacité de l’équipe nationale algérienne à convaincre les talents binationaux de rejoindre ses rangs. Si les efforts de la Fédération algérienne de football (FAF) ont été notables, le rôle de Vladimir Petkovic dans cette affaire laisse perplexe.
La FAF avait planifié une rencontre décisive entre Petkovic et le père de Cherki à Lyon. Cependant, le sélectionneur, focalisé sur d’autres priorités, n’aurait pas répondu présent, renvoyant le dossier à un moment indéterminé. Ce manque de réactivité constitue une erreur stratégique, d’autant plus que Cherki traversait une période creuse à l’OL, qui aurait pu le rendre réceptif à l’idée d’un engagement avec les Verts.
Le football, comme tout sport de haut niveau, repose sur une gestion fine des opportunités. Dans ce cas précis, le temps perdu a permis à Cherki de se repositionner comme un élément clé de l’OL, suscitant l’intérêt d’autres nations comme l’Italie. Les Azzurri, séduits par ses origines paternelles, semblent désormais devancer l’Algérie dans cette course.
La critique envers Petkovic va au-delà de l’échec de ce dossier. Elle met en lumière une gestion parfois désordonnée des talents binationaux. Le sélectionneur aurait dû agir avec plus de célérité et de vision pour faire valoir les arguments de l’Algérie face à une concurrence internationale de plus en plus agressive.
L’affaire Cherki illustre un problème récurrent dans le football algérien : l’incapacité à transformer l’intérêt initial des jeunes talents en engagements concrets. Alors que d’autres nations peaufinent leur approche, l’Algérie semble encore tâtonner, au risque de perdre des profils qui pourraient profondément renforcer l’équipe.
Le cas de Rayan Cherki pourrait bien rester dans les annales comme une occasion manquée. Mais il devrait surtout servir de leçon pour revoir la stratégie et la coordination entre la FAF et le staff technique. L’Algérie ne peut plus se permettre de négliger ces talents à l’heure où chaque détail compte dans la construction d’une équipe compétitive.