Le départ de Djamel Belmadi, ancien sélectionneur de l’équipe nationale algérienne, continue de faire couler beaucoup d’encre. Plus d’un an après l’élimination des Fennecs à la CAN 2023, la Fédération algérienne de football (FAF) reste ambiguë sur les modalités de résiliation du contrat de l’entraîneur, plongeant cette affaire dans une incertitude prolongée.
Djamel Belmadi, héros national après avoir mené les Fennecs à la victoire historique de la CAN 2019, a vu sa trajectoire changer radicalement après l’échec cuisant de la CAN 2024 en Côte d’Ivoire. Une élimination prématurée dès les phases de groupes a marqué la fin de son parcours à la tête de l’équipe. Cet événement a également acté une rupture dans ses relations avec la FAF, désormais présidée par Walid Sadi, qui a choisi de tourner la page.
Le contrat de Belmadi, dépourvu d’objectifs précis, complique sa résiliation. Selon des sources proches du dossier, l’entraîneur aurait exigé une rupture unilatérale de la part de la FAF, une condition qui n’aurait pas été remplie. Ce flou alimente les spéculations, notamment sur un éventuel recours à la FIFA et les conséquences financières potentielles pour la fédération.
Face aux interrogations, la FAF a choisi le silence. Nadir Bouzenad, secrétaire général de la fédération, a invoqué des raisons personnelles liées au deuil récent de Belmadi pour justifier cette réserve. « Ce n’est pas le moment d’en parler », a-t-il affirmé, laissant toutefois supporters et observateurs sur leur faim.
Cette incertitude jette une lumière crue sur les dysfonctionnements internes de la FAF. Alors que l’équipe nationale cherche à retrouver son statut parmi les grandes nations du football africain, ces querelles administratives ternissent l’image de l’institution et détournent l’attention des enjeux sportifs.
Djamel Belmadi, silencieux depuis son départ, reste une figure emblématique pour les supporters. La persistance de ce litige ne fait que renforcer les divisions et alimenter la frustration.
Pour tourner la page, une clarification rapide s’impose. Qu’il s’agisse d’un accord à l’amiable ou d’une intervention externe, la FAF doit agir pour éviter que cette affaire ne continue à peser sur son fonctionnement et son image. Jusqu’à ce que ce dossier soit clos, l’ombre de Belmadi planera sur la fédération.