Le président américain Donald Trump a pris les rênes d’un groupe de travail chargé de préparer la Coupe du monde 2026, un événement historique qui réunira pour la première fois trois nations – les États-Unis, le Canada et le Mexique – dans l’organisation du plus grand tournoi de football au monde. Annoncée le vendredi 7 mars 2025 depuis la Maison Blanche, cette initiative intervient dans un contexte de tensions régionales exacerbées par les politiques douanières de Trump et ses déclarations controversées envers ses voisins nord-américains. À un an et demi du coup d’envoi, ce projet ambitieux promet de mêler sport, politique et logistique à une échelle sans précédent.
Prévue pour 2026, cette édition de la Coupe du monde marquera une rupture avec la tradition : elle accueillera 48 équipes – contre 32 auparavant – et verra 104 matchs disputés à travers trois pays. Les États-Unis hébergeront la majorité des rencontres (78 matchs), tandis que le Canada et le Mexique en organiseront chacun 13. Avec jusqu’à six matchs par jour et une finale programmée le 19 juillet au MetLife Stadium dans le New Jersey, le tournoi s’annonce comme un spectacle sportif d’envergure mondiale. Pour Trump, cette opportunité est une fierté nationale : « C’est un grand honneur pour notre pays d’accueillir cette Coupe du monde », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des responsables de la FIFA, ajoutant qu’il espère assister à plusieurs matchs en personne.
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a salué l’engagement de Trump et de son administration. « Nous sommes ici pour créer et réaliser le meilleur spectacle de la planète », a-t-il affirmé, offrant à Trump un ballon de match personnalisé ainsi qu’un trophée spectaculaire destiné à la Coupe du monde des clubs 2025, un tournoi préparatoire qui opposera les meilleurs clubs mondiaux l’été prochain. Infantino a comparé l’organisation de la Coupe du monde à « trois Super Bowls par jour pendant un mois », soulignant l’ampleur du défi logistique et sécuritaire qui attend les pays hôtes.
Aux États-Unis, où le football (soccer) reste un sport en développement face aux géants comme le football américain, le basketball ou le baseball, la Coupe du monde 2026 représente une opportunité majeure de croissance. Trump, conscient de cet enjeu, a profité de l’occasion pour inviter Infantino à présenter le trophée de la Coupe du monde des clubs lors d’un sommet sur les cryptomonnaies à la Maison Blanche, mêlant ainsi sport et politique dans une mise en scène typique de son style. Pour la FIFA, les États-Unis constituent un marché stratégique, et ce tournoi pourrait ancrer durablement le football dans la culture populaire américaine.
La Coupe du monde 2026 ne sera pas le seul rendez-vous sportif mondial de l’administration Trump. En 2028, les Jeux olympiques d’été se tiendront en Californie, marquant le retour des JO aux États-Unis pour la première fois depuis les Jeux d’hiver de Salt Lake City en 2002. Ces deux événements placeront l’Amérique sous les projecteurs internationaux, testant la capacité de Trump à gérer des projets d’envergure tout en naviguant dans un climat politique complexe.