Des sources diplomatiques françaises ont révélé que Paris se prépare à accueillir un sommet libyen le 17 septembre, qui verra la présence du président du Parlement de Tobrouk, Aguila Saleh, le chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), Khalifa Haftar, et le premier ministre et chef du Conseil présidentiel de Tripoli, Fayez al-Sarraj.
Cependant, le gouvernement de Tripoli, également connu sous le nom de Gouvernement d’accord national (GNA), a nié ses allégations concernant la réunion, à un moment où les forces de Haftar ont continué à envoyer des renforts aux abords de la ville côtière de Syrte.
Les premières rumeurs sur la réunion du 17 septembre ont été révélées par un site de renseignement français, selon lequel le sommet entre les deux dirigeants libyens portera principalement sur le rôle de la Turquie dans ce pays d’Afrique du Nord, et représentera la poursuite des pourparlers engagés au Maroc dans la ville de Bouznika. Enfin, la réunion se tiendra sous les auspices des Nations Unies et on espère que l’Allemagne et l’Italie enverront également leurs représentants.
Selon le site français, l’objectif de Paris serait non seulement de discuter du dossier libyen et des principaux enjeux qui y sont liés, mais aussi d’ »assiéger » le rôle joué par Ankara en Libye, source d’inquiétude pour la France, compte tenu des récentes tensions qui ont également surgi dans le pays. Région de la Méditerranée orientale. Le but ultime serait aussi de convaincre Rome et Berlin d’être plus sévères envers la Turquie, en prévision du Conseil européen prévu les 24 et 25 septembre prochains.
Le GNA a démenti totalement cette information du sommet entre Al-Sarraj et Haftar. En particulier, c’est le porte-parole du Premier ministre de Tripoli, Ghaleb Al-Zalai, qui a déclaré que le gouvernement de Tripoli ne rencontrera pas Haftar, ni dans un avenir proche ni dans un avenir lointain, « quelle que soit l’ampleur de la médiation internationale ».
La nouvelle d’un éventuel sommet libyen fait partie d’un climat de mobilisation internationale croissante qui a vu les délégués libyens, appartenant à la fois à l’ANL et au GNA, discuter de diverses questions liées à la crise libyenne. Parmi les derniers événements, il y a le cycle de réunions au Maroc, commencé le 6 septembre dans la ville marocaine de Bouznika, dans le but de « stabiliser le cessez-le-feu et d’ouvrir des négociations pour résoudre les différends entre les factions libyennes ». En marge du dernier jour de pourparlers, le 10 septembre, une déclaration officielle conjointe a été publiée, dans laquelle les participants ont indiqué qu’ils étaient parvenus à un accord sur la nomination de postes souverains, conformément à l’article 15 de la Skhirat, et ont confirmé leur soutien aux résultats obtenus lors de la conférence de Berlin du 19 janvier 2020 et, en particulier, à une solution politique à la crise libyenne, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies. Parallèlement à la réunion au Maroc, la ville suisse de Montreux a accueilli, du 7 au 9 septembre, une réunion qui a vu la présence de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), tenue sous l’égide du Centre pour le dialogue humanitaire. Le sommet s’est conclu par un accord sur une feuille de route à suivre pour parvenir à une solution politique en Libye. la ville suisse de Montreux a accueilli, du 7 au 9 septembre, une réunion qui a vu la présence de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), sous l’égide du Centre pour le dialogue humanitaire. Le sommet s’est conclu par un accord sur une feuille de route à suivre pour parvenir à une solution politique en Libye. la ville suisse de Montreux a accueilli, du 7 au 9 septembre, une réunion qui a vu la présence de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), sous l’égide du Centre pour le dialogue humanitaire. Le sommet s’est conclu par un accord sur une feuille de route à suivre pour parvenir à une solution politique en Libye.
Ce climat fait suite au cessez-le-feu annoncé le 21 août par Fayez al-Sarraj et Aguila Saleh, qui ont encouragé la démilitarisation de la ville côtière de Syrte, l’un des fronts de bataille où une bataille imminente était attendue. Malgré cela, certaines sources ont révélé que Haftar a envoyé des renforts militaires près de Syrte et dans la région d’Al-Marj, à l’est de Benghazi, qui ont tenté de réprimer les manifestations en cours dans les régions de l’est de la Libye.. Plus précisément, les citoyens de Benghazi, Bayda et al-Marj sont descendus dans la rue à partir du 10 septembre pour protester contre la détérioration croissante des conditions de vie, humanitaires et sanitaires. Dans ce contexte, le 13 septembre, poussé par des troubles sociaux persistants, le Premier Ministre du gouvernement de Tobrouk, Abdullah al-Thani, a démissionné de la présidence du Parlement, Aguila Saleh. Al-Thani a déclaré que la raison principale de sa démission est d’être liée à la pression exercée par la population libyenne, qui demande la démission de ce gouvernement « incapable » d’offrir des services adéquats aux citoyens.
La situation d’instabilité grave en Libye a commencé le 15 février 2011, date qui a marqué le début de la révolution et de la guerre civile. Il y a deux côtés opposés. D’une part, le gouvernement de Tripoli, né avec les accords de Skhirat du 17 décembre 2015, dirigé par Fayez al-Sarraj et reconnu par l’ONU. De l’autre, le gouvernement Tobrouk, avec le général Khalifa Haftar. Le gouvernement de Tobrouk reçoit le soutien de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de la Russie et de la France. En particulier, le Caire, Riyad et Abu Dhabi soutiennent militairement et économiquement les forces de l’armée de Haftar. Le Qatar, l’Italie et la Turquie soutiennent en revanche le gouvernement internationalement reconnu.