La justice russe a condamné Alexéi Navalni, le chef de l’opposition incarcéré, à une peine de 19 ans de prison supplémentaires pour extrémisme, ainsi que d’autres charges, notamment le financement et l’incitation
Parmi les accusations portées contre Navalni, on trouve la création d’une organisation extrémiste, en référence au Fonds de lutte contre la corruption (FBK), fondé en 2011 et interdit il y a deux ans. Le FBK a causé l’ire du Kremlin en dénonçant l’enrichissement illicite de hauts fonctionnaires, dont le président Vladimir Poutine, accusé en 2021 d’avoir un somptueux palais au bord de la mer Noire.
Les chancelleries occidentales ont réclamé la libération de Navalni, qui est emprisonnée depuis janvier 2021, lorsqu’il est revenu à Moscou après s’être remis d’un empoisonnement que lui et les gouvernements ont attribué au service de sécurité de Poutine.
Malgré sa situation difficile, Navalni a exhorté ses partisans à résister contre le gouvernement de Vladimir Poutine. Il considère que sa peine ne concerne pas seulement lui, mais a également un impact négatif sur la société russe. Il appelle à la résistance et à ne pas laisser le pouvoir à « une bande de traîtres, de voleurs et de canailles » qui gouverne selon lui.

TOPSHOT - A screen shows the already imprisoned Russian opposition figure Alexei Navalny (2L) as he listens to his verdict over a series of extremism charges at the IK-6 penal colony, a maximum-security prison some 250 kilometres (155 miles) east of Moscow, in the settlement of Melekhovo in the Vladimir region on August 4, 2023. (Photo by Alexander NEMENOV / AFP)