Le verdict du tribunal criminel d’appel près la Cour d’Alger dans l’affaire de Chouaïb Oultache, accusé de l’assassinat de l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, laisse un goût amer de clémence judiciaire. Malgré des charges aussi sérieuses que l’homicide volontaire avec préméditation et la possession illégale d’une arme à feu, la cour a opté pour la réclusion à perpétuité, une sanction qui semble dérisoire face à la gravité des actes reprochés.
Le fait que le Procureur général ait plaidé en faveur de la peine capitale, soulignant l’extrême gravité de l’affaire, rend cette sentence particulièrement déconcertante. Le procès, entaché par des rebondissements incessants, a été renvoyé trois fois devant le tribunal, ajoutant un aspect kafkaïen à une procédure judiciaire déjà complexe.
L’inexplicable réouverture du procès en 2021, malgré la condamnation initiale à la peine de mort en 2017, soulève des questions sur la cohérence et l’efficacité du système judiciaire. La décision de ne pas suivre la demande du Procureur général semble être un choix discutable, remettant en question la capacité du système à rendre une justice proportionnée aux crimes commis.
En fin de compte, cette affaire s’inscrit comme un exemple de dysfonctionnement judiciaire, laissant la société perplexe quant à la véritable vigueur de la justice dans la poursuite de la vérité et de la réparation.