L’Algérie traverse une crise sans précédent qui mettra à mal le régime des généraux, où tous les indicateurs montrent que la politique des généraux connaît la pire crise depuis des décennies et ce, dans tous les domaines. Tous les voyants sont au rouge et même un miracle ne pourrait sauver le général Chengriha et son régime.
La croissance économique de l’Algérie est en difficulté et les chiffres réels indiquent que la croissance économique ne dépasse pas 2%, tandis que les réserves de change ne peuvent couvrir que six mois d’importations de biens et services, avec une baisse des investissements directs étrangers.
De plus, notre pays est considéré comme l’un des plus injustes d’Afrique avec une détérioration des droits de l’homme. La misère touche toutes les couches de la société et le spectre de la guerre civile des années 90 plane à l’horizon. Il est donc nécessaire de se pencher en profondeur sur la scène politique algérienne dans toute sa complexité et ses nuances.
Après trois décennies et demie de cette crise historique, le régime militaire se retrouve cette fois face à une crise sans précédent, où il est devenu l’ennemi numéro un dans la rue et à travers tout le pays.
« État civil, pas militaire » n’est pas seulement un slogan politique passager, mais bien une traduction de l’état du régime des généraux. La perspective de l’effondrement du régime des généraux repose sur le fait qu’il s’agit avant tout d’une entité politique, ce qui nous oblige à parler de la logique de l’effondrement de l’État et des entités politiques en place.
À ce sujet, nous nous tournons vers Ibn Khaldoun, qui a beaucoup étudié le phénomène de succession et de chute des États, le mesurant exactement comme la vie d’un individu et ses étapes de développement, attribuant à l’État des âges comme s’il s’agissait d’une entité biologique, commençant par l’enfance, la jeunesse, la maturité, la vieillesse, et se terminant par une mort naturelle. La phase du général Chengriha est la phase de la mort naturelle de l’État des généraux.