Les agriculteurs français et espagnols ont pris une mesure spectaculaire à la veille des élections européennes : bloquer les points de passage frontaliers le long des Pyrénées. Leur objectif ? Peser sur le scrutin et exprimer leurs revendications, notamment pour une énergie moins chère.
Cette mobilisation sans précédent a entraîné la fermeture des routes, notamment l’A9 Montpellier-Barcelone, où des agriculteurs français et espagnols ont convergé pour bloquer le trafic. Sébastien Barboteu, éleveur bovin et porte-parole des agriculteurs français, décrit ce blocage comme une action historique, une rare mobilisation conjointe entre les deux pays.
Les revendications portent sur plusieurs points, notamment une énergie moins coûteuse et le respect des clauses environnementales équivalentes. Xabi Dallemane, un des organisateurs du rassemblement basque, souligne l’importance de faire pression sur les futurs députés européens pour faire entendre leurs voix.
Cette mobilisation, bien que pacifique, met en lumière les préoccupations des agriculteurs concernant les importations alimentaires qui ne respectent pas les normes européennes. Elle souligne également un changement d’échelle dans les revendications, désormais considérées comme européennes plutôt que nationales.
Les agriculteurs, via des plateformes locales et des canaux de communication tels que Telegram, ont organisé cette action pour défendre la terre et promouvoir la souveraineté alimentaire. Cette mobilisation vise à exercer une pression avant les élections européennes, mais certains agriculteurs préviennent que si leurs revendications restent lettre morte, ils continueront à se mobiliser.