La désignation de Safia Djelal et Mohamed Berrahal comme « porte-drapeau » de l’Algérie aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 est une reconnaissance méritée de leur parcours exceptionnel. Cependant, derrière cet honneur se cachent des questions cruciales sur le soutien et les conditions de préparation des athlètes paralympiques en Algérie.
Safia Djelal, qui a débuté en para-athlétisme en 1998, a traversé des hauts et des bas dans sa carrière, mais a toujours su rebondir. Quant à Mohamed Berrahal, son palmarès impressionnant témoigne de son talent indéniable. Pourtant, ces réussites individuelles contrastent avec les défis systémiques auxquels sont confrontés les athlètes paralympiques en Algérie.
Le choix de Djelal et Berrahal comme porte-drapeaux est-il vraiment le reflet d’une politique sportive inclusive et bien structurée, ou cache-t-il des lacunes dans le soutien aux athlètes paralympiques ? Malgré leurs succès, ces athlètes opèrent souvent dans des conditions loin d’être idéales. Le financement, l’accès aux infrastructures adaptées, et la reconnaissance nationale restent des problèmes récurrents.
De plus, l’absence d’une véritable stratégie de développement pour le sport paralympique en Algérie pose des questions sur l’avenir de ces disciplines. Si les exploits individuels de Djelal et Berrahal sont louables, ils ne devraient pas masquer la nécessité d’un investissement plus global et systématique dans le sport paralympique.
Bien que Safia Djelal et Mohamed Berrahal méritent leur rôle de porte-drapeau, leur parcours met en lumière les défis auxquels font face les athlètes paralympiques en Algérie. Pour que de tels exploits se multiplient, un soutien accru et une vision claire sont essentiels.