Le prix du pétrole a augmenté vendredi au cours de la première heure de négociation, alors que les investisseurs surveillent de près les évolutions au Moyen-Orient. Toutefois, les signes d’une demande affaiblie limitent la hausse des cours.
Selon Reuters, le prix du baril de pétrole Brent en mer du Nord a augmenté aujourd’hui de 23 cents, soit 0,29%, à 80 dollars et 17 cents. Le pétrole américain West Texas Intermediate se négocie à 76 dollars et 13 cents, soit 22 cents équivalent à une augmentation de 0,29%.
Les deux indices de référence pétroliers ont augmenté de plus de 1% jeudi en raison de problèmes d’approvisionnement. Le prix du pétrole Brent a augmenté de 1,5 % et celui du pétrole américain de 1,7 % au cours de la semaine dernière.
Les analystes soulignent que les perturbations de l’approvisionnement en Libye, conjuguées aux projets de l’Irak de réduire sa production, pourraient entraîner une contraction de l’offre mondiale de pétrole. En parallèle, les perspectives économiques moroses de la Chine, premier importateur mondial de pétrole brut, nourrissent les craintes d’une baisse de la demande.
Jeudi, les troubles politiques en Libye ont provoqué une réduction de plus de la moitié de la production pétrolière du pays, soit environ 700 000 barils par jour, et les exportations ont été suspendues dans plusieurs ports. Rapidan Energy, une société de conseil en énergie, estime que cette baisse de la production libyenne pourrait atteindre 900 000 à 1 million de barils par jour et se prolonger pendant plusieurs semaines.
En Irak, la production pétrolière a dépassé le quota fixé par l’accord OPEP+, mais le pays envisage de réduire sa production à 3,85-3,9 millions de barils par jour dès le mois prochain.
Malgré ces tensions sur l’offre, les prix du Brent et du WTI devraient enregistrer en août leur deuxième baisse mensuelle consécutive, avec des reculs respectifs de 0,7 % et 2,3 %. Les analystes anticipent que l’OPEP n’aura d’autre choix que de retarder l’augmentation de sa production, alors que l’alliance OPEP+ prévoit de relever progressivement les niveaux à partir d’octobre, pour éliminer la réduction de 2,2 millions de barils d’ici septembre 2025.