Le 28 août, la Cour pénale fédérale suisse a prononcé des peines sévères contre deux hauts dirigeants de la société PetroSaudi, Tarek Obaid et Patrick Mahony, dans le cadre du scandale financier mondial lié au fonds souverain malaisien 1MDB. Obaid a été condamné à sept ans de prison, tandis que Mahony écopera de six ans d’emprisonnement. Les deux hommes ont été reconnus coupables de détournement de fonds à hauteur de 1,8 milliard de dollars.
En plus de leurs peines d’emprisonnement, ils devront restituer près de 2 milliards de dollars, augmentés de 5% d’intérêts accumulés depuis 2009. Les condamnations concernent des chefs d’accusation graves, notamment l’escroquerie, la gestion déloyale aggravée et le blanchiment d’argent aggravé.
Le scandale 1MDB, l’un des plus retentissants de l’histoire financière mondiale, a révélé que les fonds détournés avaient financé un train de vie extravagant pour les accusés, comprenant des propriétés en Suisse et à Londres, ainsi que des bijoux et des investissements divers. La procureure Alice de Chambrier a qualifié les accusés de « calculateurs, manipulateurs et obsédés par la cupidité », décrivant cette fraude comme une « arnaque du siècle ».
Depuis l’éclatement du scandale en 2015, ses ramifications ont été considérables. En Malaisie, il a contribué à la défaite électorale de l’ancien Premier ministre Najib Razak en 2018, et Razak a été condamné à six ans de prison en février 2024, après une réduction de sa peine initiale.
Aux États-Unis, les enquêtes ont mis en lumière le détournement de plus de 4,5 milliards de dollars, entraînant des sanctions supplémentaires en Suisse, y compris des condamnations pour blanchiment d’argent contre des banques et un ancien banquier. Ce verdict marque une avancée significative dans la lutte contre la corruption internationale, tout en posant des questions sur la responsabilité d’autres acteurs impliqués dans ce gigantesque scandale financier.