Le 6 septembre 2024, des experts de l’ONU ont appelé à un déploiement immédiat d’une force impartiale pour protéger les civils au Soudan. Le pays est ravagé par un conflit opposant l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR), accusés de graves crimes de guerre. Avec des milliers de morts et plus de 10 millions de déplacés, l’urgence de protéger les populations civiles est plus pressante que jamais.
Une situation humanitaire alarmante Depuis le début de la guerre en avril 2023, le Soudan est plongé dans une crise humanitaire sans précédent. Les belligérants, l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les FSR de Mohamed Hamdane Daglo, ont été impliqués dans de nombreuses violations des droits de l’homme, incluant des attaques aveugles contre des civils, des bombardements d’hôpitaux et d’écoles, ainsi que des violences sexuelles systématiques. Ces actes, documentés par les experts de l’ONU, sont qualifiés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
L’ampleur des atrocités a conduit les experts à réclamer une force d’intervention internationale pour protéger la population, dont près de 25 millions de personnes souffrent aujourd’hui de malnutrition. Des modèles existent déjà, tels que les Casques bleus ou les forces régionales de l’Union africaine, mais aucune initiative concrète n’a encore été prise.
Appels à la justice internationale Les experts de l’ONU ne se contentent pas de demander une force d’intervention. Ils plaident également pour un embargo total sur les armes au Soudan, la coopération avec la Cour pénale internationale, et la remise de l’ex-dictateur Omar el-Béchir. Cependant, malgré plusieurs tentatives pour obtenir une visite officielle dans le pays, les autorités soudanaises continuent de refuser tout dialogue, exacerbant la tragédie en cours.
Pour la communauté internationale, cette guerre oubliée doit absolument devenir une priorité. Selon Joy Ngozi Ezeilo, experte de l’ONU, « le monde doit faire beaucoup plus pour mettre fin à cette tragédie ».