Il est bien connu que le système de santé en Algérie est l’un des pires en Afrique, au Moyen-Orient et même dans le monde. La preuve en est que tous les membres de l’élite, y compris les hommes d’affaires riches et leurs familles, ne se font pas soigner en Algérie. Ils voyagent tous en France, en Allemagne, en Russie ou aux États-Unis pour recevoir des soins médicaux. Les citoyens ordinaires, quant à eux, doivent attendre des mois pour obtenir des rendez-vous médicaux, souvent avec des conséquences fatales.
Les équipements de base nécessaires pour les soins médicaux sont souvent indisponibles dans les hôpitaux algériens, dont beaucoup ont été construits pendant l’ère coloniale française et n’ont pas été modernisés depuis. Sous le règne du président Abdelmadjid Tebboune, même les petites cliniques n’ont pas été ajoutées. Il y a une pénurie chronique de bouteilles d’oxygène, de vaccins contre les maladies infectieuses, d’anesthésiques et de seringues thérapeutiques. De plus, les grèves saisonnières des médecins aggravent la situation, laissant les enfants et les personnes âgées sans soins adéquats.
Malgré tous ces échecs, certains responsables continuent de vanter la qualité du système de santé algérien. Par exemple, Dr Khalil Kadaoui, Directeur Général de Roche Algérie, a récemment affirmé que le système de santé algérien est l’un des plus avancés en Afrique et au Moyen-Orient, soulignant les qualifications technologiques du pays. Cependant, il semble avoir oublié les récentes épidémies de choléra à Tiaret et Adrar, où des milliers de citoyens sont morts en raison de l’absence de vaccins et de couverture sanitaire dans les régions désertiques.
Cette dichotomie entre la réalité vécue par les citoyens et les déclarations officielles souligne les défis profonds auxquels est confronté le système de santé algérien.