La déception est grande en Algérie après la performance de l’équipe nationale de handball lors du Championnat du monde 2025, où l’équipe a essuyé trois défaites consécutives. Les résultats, marqués par une lourde défaite face au Danemark (47-22), suivie d’une défaite contre l’Italie (32-23) et une défaite serrée contre la Tunisie (26-25), ont plongé le handball algérien dans une crise de résultats et de gestion. Dans ce contexte difficile, les autorités publiques ont exprimé leur mécontentement et ont appelé Walid Sadi, le ministre des Sports, à prendre des mesures concrètes pour résoudre la situation et rétablir l’honneur du handball national.
Les critiques fusent de toutes parts, et une des premières cibles des reproches est la gestion de la Fédération algérienne de handball (FAHB). La présidente de la fédération, Karima Taleb, a été particulièrement visée par ces critiques. Plusieurs personnalités sportives et politiques ont demandé son départ, reflétant un manque de compétence à la tête de la fédération et remettant en question les critères de nomination des responsables au sein de la FAHB. Ce climat de mécontentement a accentué la pression sur le ministre des Sports, qui se retrouve face à un dilemme : agir rapidement pour restaurer la confiance ou prendre des mesures à plus long terme pour réformer en profondeur le handball en Algérie.
Il est cependant important de souligner que la crise actuelle du handball algérien ne peut être réduite à la seule responsabilité de Karima Taleb. En réalité, la fédération souffre depuis plusieurs années d’un manque de ressources, tant financières que matérielles. Ce manque de soutien a engendré une série de problèmes structurels qui ont entravé la performance des équipes nationales. Les infrastructures sont insuffisantes et inadaptées aux exigences du haut niveau, la formation des entraîneurs reste déficiente, et la gestion de la fédération manque de transparence et de professionnalisme. Ces faiblesses systémiques ont contribué à la chute du handball algérien sur la scène internationale, et la débâcle au Mondial 2025 n’est qu’un symptôme d’une crise plus profonde.
Les autorités publiques, conscientes de la gravité de la situation, ont donc exhorté Walid Sadi à intervenir rapidement. Elles ont demandé la convocation immédiate de l’assemblée générale de la FAHB pour remettre les choses en ordre. Cette assemblée, qui doit se tenir dans les plus brefs délais, devra non seulement analyser les raisons de la mauvaise performance de l’équipe nationale au Championnat du monde, mais aussi faire un état des lieux complet de la gestion de la fédération. Les autorités insistent également pour que des rapports détaillés soient fournis concernant la participation de l’équipe au Mondial, afin d’éclaircir les zones d’ombre sur la gestion des préparatifs et des ressources allouées à la préparation de l’équipe.
Il convient de rappeler que la FAHB n’en est pas à son premier échec organisationnel. En octobre 2022, la Fédération internationale de handball (IHF) avait annulé les assemblées générales extraordinaires et électives de la FAHB en raison de problèmes liés à l’amendement des statuts, ce qui avait conduit à une période d’incertitude et d’instabilité au sein de la fédération.