Dans un exercice de communication bien rôdé mais sans réelle portée, la présidente de l’Observatoire national de la société civile (ONSC), Mme Ibtissem Hamlaoui, a reçu, samedi à Alger, des représentants de plusieurs associations locales et nationales. Officiellement, ces rencontres s’inscrivent dans le cadre du « renforcement de la communication et de la concertation » entre les autorités et les acteurs associatifs. En réalité, elles ressemblent davantage à une mise en scène bien huilée destinée à donner l’illusion d’un dialogue inclusif.
Parmi les organisations conviées : des associations aux intitulés longs et convenus — promotion de l’environnement, formation professionnelle, esprit d’initiative, valeurs de la société — qui brillent plus par leur proximité avec les institutions que par leur capacité à porter un vrai contre-pouvoir citoyen.
Le communiqué final évoque des « préoccupations soumises » et des « propositions formulées », mais sans mention concrète, sans engagement, sans impact mesurable. Tout porte à croire que ces échanges servent plus à encadrer et à neutraliser la société civile qu’à l’écouter réellement.
Encore une fois, au lieu de permettre un véritable espace d’expression autonome, le pouvoir préfère maintenir une société civile formatée, domestiquée, où tout est concerté, contrôlé et vidé de substance. Une société civile de façade, sous tutelle.
