Dans les étendues arides d’Adrar, ce ne sont pas les vents de sable qui inquiètent, mais bien ceux de la cocaïne. Vendredi dernier, une opération conjointe menée par l’Armée nationale populaire (ANP), les Douanes algériennes et la Sûreté nationale a permis la saisie de 66 kilogrammes de cocaïne dans la 3e Région militaire, révèle un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
Un narcotrafiquant a été arrêté. Un seul, pour 66 kilos. De quoi interroger sur la profondeur des réseaux en jeu et sur les complicités silencieuses que ce genre de trafic suppose. L’opération est qualifiée de « qualitative » par les autorités, une formule souvent utilisée pour masquer le fait que le reste du réseau reste, lui, bien dans l’ombre.
Le MDN insiste sur la « vigilance » de ses forces et leur « détermination » à préserver la sécurité du pays. Pourtant, la quantité saisie et surtout sa nature – de la cocaïne, et non plus du cannabis – marque un tournant inquiétant dans les circuits du narcotrafic en Algérie. Le Sud, longtemps perçu comme simple zone de transit, semble désormais s’imposer comme une véritable plaque tournante.
