Oscar Piastri entre dans une nouvelle dimension. En s’imposant e dimanche à Djeddah devant Max Verstappen et Charles Leclerc, le pilote McLaren a non seulement signé sa troisième victoire de la saison, mais il s’est aussi emparé des commandes du Championnat du monde. Un coup de force stratégique et mental, dans une course tendue dès le premier virage.
Il ne fallait pas arriver en retard. Car le tournant du Grand Prix s’est joué… dès le départ. Placé en pole, Max Verstappen s’est jeté vers la gauche pour couper la trajectoire d’Oscar Piastri, dans une manœuvre aussi agressive que coutumière. Mais cette fois, l’Australien n’a pas cédé. Trajectoire droite, nerfs d’acier : Piastri s’est imposé dans le premier virage, tandis que Verstappen, en panique, coupait la chicane pour rester devant… sans jamais rendre sa position.
Le verdict est tombé quelques tours plus tard : cinq secondes de pénalité pour le pilote Red Bull. Une décision contestée par ce dernier à la radio, mais qui a scellé son sort.
Au 22e tour, la course s’est figée. Verstappen observe son unique arrêt… et paye cash sa pénalité. Cinq secondes à l’arrêt, cinq secondes perdues à la sortie. De quoi laisser Piastri s’échapper pour de bon. Le Néo-McLarénien n’a plus jamais été inquiété. Et c’est avec maîtrise qu’il est allé chercher sa troisième victoire de l’année, après Bahreïn et la Chine.
Il devance désormais son coéquipier Lando Norris de 10 points au classement, et Verstappen de 12. La régularité paie, et la fougue aussi.
C’est un soulagement pour la Scuderia : Charles Leclerc offre à Ferrari son premier podium de la saison. Déçu en qualifications, où il n’avait signé que le 4e temps, le Monégasque a profité d’un bon rythme de course et d’une stratégie prolongée pour s’offrir une troisième place méritée. Grâce à des pneus plus frais en fin d’épreuve, il a su contenir les assauts de Norris et passer Russell.
Lando Norris (4e), malgré un départ en 10e position et une stratégie décalée, a effectué une belle remontée. Sa bataille avec Hamilton a offert l’une des plus belles séquences de la course. George Russell, cinquième, a longtemps espéré mieux, mais n’a pas résisté au retour des Ferrari et McLaren.
Lewis Hamilton, lui, termine septième derrière Carlos Sainz (8e), sans jamais peser sur le haut du classement.