Dans la nuit du 26 au 27 avril 2025, un glissement de terrain tragique a frappé le quartier Haï Sanaouber, anciennement connu sous le nom des Planteurs, au lieu-dit « Terrain Chabat » à Oran, à environ 400 km à l’ouest d’Alger. Survenu peu après minuit, cet incident a provoqué l’effondrement de cinq habitations précaires, causant la mort de quatre personnes et blessant treize autres, selon un bilan définitif de la Protection civile algérienne. Ce drame met en lumière les problèmes persistants d’habitat précaire et de gestion des risques naturels dans la région.
L’incident s’est produit dans une zone où les constructions, souvent en tôle ou en terre, sont édifiées sur des terrains instables. Un pan de roches provenant d’une montagne surplombant le bidonville d’Ardh Chebat s’est détaché, entraînant l’effondrement des maisons. Les habitants avaient alerté les autorités locales à plusieurs reprises sur le risque d’éboulement, sans réponse concrète. Une secousse tellurique de magnitude 3,2 enregistrée la veille pourrait avoir fragilisé les structures rocheuses, bien que les causes exactes du glissement restent à confirmer. Les quatre victimes décédées, âgées de 5 à 43 ans, incluaient deux femmes, certaines transportées par des particuliers avant l’arrivée des secours. Les treize blessés, âgés de 12 à 75 ans, ont subi des blessures de gravité variable, sept d’entre eux étant évacués vers le Centre hospitalier universitaire d’Oran (CHUO) par la Protection civile.
L’intervention des secours a été rapide et massive. Dès l’alerte donnée à 00h05, la Protection civile a déployé quatre camions de secours pour sécuriser la zone, cinq ambulances, dont une médicalisée, pour transporter les blessés, une équipe de recherche et d’intervention en milieux périlleux pour accéder aux décombres, et une unité cynotechnique avec des chiens formés pour localiser les victimes. Les pompiers, appuyés par des riverains, ont travaillé dans des conditions difficiles, leur mobilisation collective permettant de limiter l’ampleur du drame, malgré un bilan humain lourd.
Ce glissement de terrain souligne les préoccupations croissantes concernant la sécurité des habitants des quartiers précaires à Oran. Des catastrophes similaires pourraient être évitées grâce à une meilleure planification urbaine, des mesures préventives comme le renforcement des zones à risque ou le relogement des populations vulnérables. Les autorités ont promis des mesures immédiates pour les sinistrés, mais la récurrence de tels incidents continue de poser question sur la gestion des risques naturels en Algérie.
