Le 25 avril 2025, un drame a secoué la petite commune de La Grand-Combe, dans le Gard, où un jeune fidèle musulman d’origine malienne, Aboubakar, âgé d’une vingtaine d’années, a été sauvagement assassiné à l’intérieur de la mosquée Khadija. L’agresseur, identifié comme étant Olivier, un citoyen français d’origine bosniaque né en 2004, a poignardé la victime à près de 50 reprises avant de filmer l’acte odieux et de proférer des insultes islamophobes. Ce crime, qualifié d’« atrocité islamophobe » par le Premier ministre François Bayrou, a suscité une vague d’indignation à travers la France.
Le président Emmanuel Macron a réagi dès le dimanche 27 avril sur la plateforme X, déclarant : « Le racisme et la haine fondés sur la religion n’ont pas leur place en France. La liberté de culte ne peut être bafouée. » Dans son message, il a exprimé son soutien aux « concitoyens musulmans » et réaffirmé l’engagement de la France à protéger la liberté religieuse. Ces propos font écho à une mobilisation nationale contre l’islamophobie, illustrée par une manifestation organisée le soir même à Paris et une marche hommage à La Grand-Combe, où des habitants ont rendu hommage à la victime.
L’agresseur, actuellement en fuite, est considéré comme « potentiellement extrêmement dangereux » par le procureur régional Abdelkrim Grini. Une source proche de l’enquête a révélé que l’auteur présumé, sans emploi, avait partagé la vidéo de l’attaque sur un réseau social via un tiers, avant que celle-ci ne soit supprimée. Les autorités, qui ont identifié le suspect, appellent à sa capture rapide pour éviter d’autres actes violents.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a qualifié cet acte d’« attentat terroriste antimusulman », exhortant les musulmans de France à la vigilance. De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a condamné ce « crime abject », soulignant qu’il devrait « révolter le cœur de tous les Français ». Ces réactions traduisent une solidarité intercommunautaire face à la montée des actes de haine.
Ce meurtre intervient dans un contexte de tensions autour des questions religieuses en France, où la liberté de culte et la lutte contre l’extrémisme sont des sujets sensibles. Les autorités locales et nationales appellent à l’unité et à la fermeté face à ce type de violence. Une enquête approfondie est en cours pour éclaircir les motivations de l’agresseur et prévenir de nouveaux drames.