Dans la nuit du mercredi 20 août 2025, le huitième de finale retour de la Copa Sudamericana entre l’Independiente (Argentine) et l’Universidad de Chile (Chili), disputé au stade Libertadores de América à Avellaneda, au sud de Buenos Aires, a viré au chaos. Ce qui devait être une rencontre sportive s’est transformé en scène de violence extrême, marquée par des affrontements brutaux entre supporters des deux camps, entraînant l’annulation du match, 10 blessés et jusqu’à 300 arrestations selon certaines sources.
Les incidents ont éclaté peu après la mi-temps, alors que le score était de 1-1 (victoire 1-0 de l’Universidad de Chile à l’aller). Selon des témoignages relayés par l’AFP, tout a commencé lorsque des supporters chiliens ont lancé des projectiles, incluant des sièges et une bombe artisanale, en direction des tribunes occupées par les fans d’Independiente. En réponse, des supporters argentins ont escaladé les tribunes supérieures pour s’en prendre directement à leurs homologues chiliens, dans un chaos total où les forces de sécurité ont brillé par leur absence initiale. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes d’une rare violence, avec des individus armés de bâtons et de matraques, certains supporters le visage en sang, et l’un d’eux allant jusqu’à sauter des tribunes pour échapper aux agressions.
Le bilan est lourd ,dix personnes ont été blessées, dont au moins une gravement, selon José Antonio Viera-Gallo, ambassadeur du Chili en Argentine, qui a mentionné des blessures par arme blanche. Les chiffres concernant les arrestations varient selon les sources : tandis que la police et le club argentin rapportent 90 interpellations, certains médias locaux, comme TyC Sports, évoquent jusqu’à 300 supporters chiliens arrêtés. La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a rapidement réagi en annulant le match, pointant du doigt « l’absence de garanties de sécurité de la part du club hôte et des autorités locales ». L’affaire a été transmise aux instances juridiques pour déterminer les sanctions.
Le président chilien, Gabriel Boric, a condamné fermement ces violences sur le réseau social X, dénonçant à la fois « la violence des supporters » et « l’irresponsabilité manifeste de l’organisation ». Il a appelé à ce que justice soit faite, tout en soulignant que « rien ne justifie un lynchage ». De son côté, le président d’Independiente, Néstor Grindetti, a accusé les supporters chiliens d’avoir provoqué les incidents, qualifiant leur comportement de « répréhensible ». Les supporters argentins, quant à eux, ont pointé du doigt un dispositif de sécurité défaillant, reprochant à la police d’avoir placé les fans visiteurs trop près des tribunes locales.
Alors que la Conmebol et les autorités enquêtent, cet incident ternit une nouvelle fois l’image du football sud-américain, soulevant des questions sur la sécurité dans les stades et la gestion des foules lors des compétitions internationales