Le 11 mai 2025, Sonatrach a officialisé le renouvellement de son partenariat avec la Fédération Algérienne de Football (FAF), prolongeant ainsi la convention de sponsoring pour les trois prochaines années (2025-2027). Ce soutien financier destiné à la FAF et aux équipes nationales met en lumière la volonté de l’entreprise publique de continuer à jouer un rôle clé dans le financement du football en Algérie.
Bien que ce partenariat soit vu comme un geste positif pour le sport national, notamment en raison des ressources financières qu’il permet de mobiliser pour soutenir les équipes nationales dans leurs compétitions internationales, il soulève néanmoins des interrogations sur la durabilité de ce modèle de financement.
D’une part, la dépendance exclusive à Sonatrach, une entreprise d’État, pour financer l’essentiel des activités de la FAF, crée une vulnérabilité dans la structuration du football algérien. Cette situation rend difficile la diversification des sources de financement et limite la possibilité pour d’autres entreprises privées de s’engager activement dans le développement du sport. En outre, une telle concentration des investissements dans une seule entité publique peut créer une relation de dépendance qui n’est pas sans risque, notamment en cas de changements économiques ou politiques.
D’autre part, la question de la transparence dans l’utilisation des fonds publics est de plus en plus soulevée. Bien que Sonatrach, en tant que mastodonte de l’économie algérienne, puisse justifier de ses capacités financières, le manque de clarté sur la manière dont ces fonds sont utilisés par la FAF, notamment en ce qui concerne l’organisation des compétitions nationales et le développement des infrastructures sportives, suscite des doutes. Une gestion plus transparente et des mécanismes de contrôle renforcés sont nécessaires pour garantir que les ressources investies profitent réellement au développement du football et à la performance des équipes nationales.
Par ailleurs, ce modèle de financement repose presque exclusivement sur une entreprise publique et soulève des questions sur la pérennité de cette dynamique à long terme. En période de fluctuations économiques ou de changement dans les priorités gouvernementales, le sport national pourrait se retrouver en difficulté si Sonatrach venait à réduire son engagement. Diversifier les sources de financement en impliquant davantage le secteur privé et en attirant de nouveaux investisseurs pourrait constituer une solution pour assurer la stabilité financière du football en Algérie.
En conclusion, bien que le renouvellement de la convention entre Sonatrach et la FAF soit une bonne nouvelle pour le football algérien, il serait opportun de réévaluer ce modèle de financement afin de garantir une plus grande durabilité et transparence. Une diversification des sources de financement et une gestion plus claire des fonds publics s’imposent pour assurer un avenir prospère et autonome au football en Algérie.