Abandonné par ses alliés d’hier, de « Maman France » à « Papa Russie » en passant par les « frères » du Golfe, le régime algérien des généraux vacille sur un volcan prêt à entrer en éruption. Obstiné à piétiner les droits du peuple, il s’enlise dans un marasme de corruption qui gangrène les institutions et les secteurs clés, précipitant le pays dans une crise intérieure profonde. Ce tableau sombre laisse présager un avenir incertain, où tous les scénarios sont possibles, nourris par des décennies d’oppression et d’abus infligés aux Algériens, ainsi que par une lutte acharnée pour le contrôle des richesses pétrolières et gazières, dont le prix est payé par les plus vulnérables.
La tension est palpable dans les rues algériennes. Les généraux, englués dans leurs différends avec les pays voisins depuis des décennies, semblent incapables de sortir de l’impasse. Leur pillage des ressources nationales, indifférent aux conséquences de politiques irréfléchies, attise la grogne populaire. Les manifestations et protestations quotidiennes, alimentées par l’interminable attente dans les files d’attente, traduisent un ras-le-bol généralisé. L’inaction du gouvernement face aux revendications légitimes des citoyens a transformé cette colère en une escalade dangereuse, qu’il a lui-même contribué à provoquer. Une tempête menace de tout emporter, et les généraux, jadis intouchables, se retrouvent confrontés à une situation qu’ils n’avaient pas anticipée.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon des statistiques officielles, plus de 80 % des familles algériennes sont épuisées par les queues quotidiennes, tandis que 42 % ont vu leurs économies fondre au cours des cinq dernières années. Certains ont recours à l’endettement pour joindre les deux bouts, et 98 % des Algériens jugent l’achat de biens durables quasi impossible face à l’inflation galopante. La corruption, marque de fabrique des gouvernements successifs, a atteint des sommets sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, surnommé le « chien des généraux » par ses détracteurs. Cette dérive s’explique par une guerre intestine pour le pouvoir, où des factions s’affrontent dans l’ombre, selon des rapports médiatiques internationaux. Ces luttes visent à préparer l’après-Saïd Chengriha, le général en chef dont les apparitions publiques se raréfient, affaibli par la maladie et les intrigues qui minent son régime.
Dans ce jeu de pouvoir, la France et la Russie tirent les ficelles depuis des années, usant de chantage et de dossiers compromettants pour maintenir leur emprise sur les généraux. Alors que le pays s’enfonce dans l’instabilité, tous les regards sont tournés vers la fin annoncée de Chengriha, dans un climat où le peuple, écrasé par l’injustice et la répression, n’attend plus qu’une étincelle pour renverser l’ordre établi.
