Buenos Aires, 11 juillet 2025 – L’ancien président argentin Alberto Fernandez doit comparaître devant la justice pour des accusations de corruption concernant la souscription de polices d’assurance destinées aux agences gouvernementales durant son mandat (2019-2023).
Le juge Sebastian Casanello a retenu contre Fernandez le chef d’« négociations incompatibles avec l’exercice d’une fonction publique », une décision confirmée par l’avocate de l’ancien chef d’État, Mariana Barbitta.
L’enquête porte sur une procédure controversée ayant favorisé une compagnie d’assurance publique, Nacion Seguros SA, dirigée à l’époque par un proche de Fernandez, Alberto Pagliano. En décembre 2021, le président avait signé un décret imposant aux administrations publiques de souscrire exclusivement auprès de cette société, provoquant un accroissement notable de ses revenus.
Le dossier révèle également l’intervention d’un courtier étroitement lié à l’entourage présidentiel : le mari de la secrétaire personnelle d’Alberto Fernandez serait l’intermédiaire principal de ces contrats.
Dans le cadre de l’enquête, le tribunal a ordonné le gel d’actifs de Fernandez estimés à environ 10 millions de dollars. Trente-trois autres personnes sont mises en cause dans cette affaire.
Alberto Fernandez, âgé de 66 ans, n’a pas souhaité faire de commentaires pour l’instant. Il n’a pas cherché à briguer un second mandat et a quitté la présidence fin 2023, laissant sa place au président Javier Milei.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte où le péronisme, mouvement politique historique de l’Argentine, est frappé par plusieurs scandales de corruption. Parmi ses figures les plus marquantes, l’ancienne présidente Cristina Kirchner purge une peine de six ans en résidence surveillée pour fraude liée à des contrats publics.
Par ailleurs, Fernandez fait face à un autre procès pour des accusations de violences conjugales déposées par son ex-partenaire, Fabiola Yanez.