Les prix du pétrole brut ont prolongé leurs gains mercredi 24 septembre 2025, soutenus par l’échec d’un accord visant à relancer les exportations de la région du Kurdistan irakien et par une baisse plus importante que prévu des stocks de pétrole américains. Les tensions géopolitiques autour de la Russie ont également contribué à soutenir le marché.
les contrats à terme sur le Brent expirant en novembre ont progressé de 0,4 % à 67,88 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a également augmenté de 0,4 % à 63,68 dollars le baril. Mardi, les deux indices avaient déjà gagné plus de 1,5 %, marquant une nette reprise après plusieurs séances de volatilité.
Un accord visant à relancer les flux d’environ 230 000 barils par jour du Kurdistan vers la Turquie a été retardé après que les producteurs ont refusé de reprendre les expéditions sans garanties de remboursement des arriérés. Ce revers a atténué les craintes d’une suroffre à court terme et contribué à soutenir les prix.
Les données de l’American Petroleum Institute ont renforcé la tendance haussière. Les stocks de pétrole brut américains ont diminué de 3,82 millions de barils pour la semaine terminée le 19 septembre, dépassant légèrement la prévision de 3,4 millions. Les stocks d’essence ont également reculé, tandis que ceux de distillats ont légèrement augmenté, soulignant une demande résiliente et un marché américain plus équilibré.
Le climat international a accentué la nervosité des investisseurs. Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président américain Donald Trump a appelé les pays de l’OTAN à abattre tout avion russe violant leur espace aérien et a affirmé que l’Ukraine pourrait récupérer la totalité de son territoire. Ces propos, perçus comme un durcissement de la position américaine, pourraient entraîner de nouvelles sanctions contre les exportations énergétiques russes.
Parallèlement, Bloomberg rapporte que la Russie envisage des restrictions sur les exportations de diesel de certaines entreprises après des attaques de drones ukrainiens sur des installations énergétiques, ce qui alimente les inquiétudes sur l’approvisionnement mondial.
Malgré ce rebond, les risques de suroffre persistent. L’Agence internationale de l’énergie prévoit que l’offre mondiale continuera de croître rapidement cette année et qu’un excédent pourrait se manifester dès 2026 avec l’augmentation de la production des membres de l’OPEP et des producteurs extérieurs. Néanmoins, les perturbations ponctuelles et les tensions géopolitiques pourraient maintenir la volatilité des prix à court terme.