Vendredi, les prix internationaux du pétrole ont rebondi en fin de séance, soutenus par les anticipations autour de la rencontre entre les États-Unis et la Hongrie, tout en restant sous pression en raison d’une offre excédentaire persistante. Le marché a réagi aux sanctions américaines contre la Russie, qui commencent à peser sur les exportations russes de pétrole brut.
Vers 11h00 GMT, le baril de WTI a gagné 1,28 % à 60,19 dollars, tandis que le Brent a progressé de 1,14 % à 64,10 dollars. Ces hausses illustrent l’impact des sanctions imposées aux principaux producteurs russes, Rosneft et Lukoil. Selon Bloomberg, les exportations russes ont chuté de 20 % pour atteindre un peu plus de 3 millions de barils par jour, le niveau le plus bas en dix semaines, provoquant un rebond ponctuel des prix.
Cependant, cette reprise reste limitée par des facteurs structurels. La production mondiale continue d’augmenter, y compris hors OPEP+, tandis que la demande dans les pays développés reste modérée. Les inventaires mondiaux montrent déjà des signes de surabondance, ce qui exerce une pression sur les prix à moyen terme. L’OPEP+ ajuste sa production pour stabiliser le marché, mais la tendance générale reste orientée vers l’augmentation de l’offre.
Parallèlement, la fermeture partielle du gouvernement américain a entraîné une pénurie de contrôleurs aériens, réduisant le nombre de vols et la demande de carburant d’aviation, ce qui a freiné la demande de diesel et de kérosène. Ces facteurs ont contribué à limiter la hausse des prix malgré le rebond observé en fin de séance.
Le marché a également réagi aux négociations entre le président américain Donald Trump et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dans l’espoir que la Hongrie continue d’importer du pétrole russe, ce qui pourrait atténuer l’impact des sanctions sur l’approvisionnement.
Enfin, la demande des pays émergents, et en particulier celle de la Chine, reste soutenue. Les importations chinoises ont augmenté de 2,3 % en octobre par rapport à septembre et de 8,2 % sur un an, atteignant 48,36 millions de tonnes, ce qui contribue à limiter la pression à la baisse sur les prix.
Dans ce contexte, les prévisions des agences spécialisées, dont l’EIA, anticipent une baisse progressive des prix à moyen terme. Le Brent pourrait s’établir autour de 62 dollars au quatrième trimestre 2025, avant de chuter vers 52 dollars en 2026, sous l’effet de l’offre mondiale croissante et des stocks excédentaires.



























