Parmi les pires aberrations figure celle qui suscite à la fois le rire sardonique et le haut-le-cœur, tant elle regorge de mensonges éhontés, de calomnies flagrantes, d’illusions pathétiques et de chimères délirantes. C’est ainsi que resurgit, sans crier gare, l’ancien chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, pour proférer cette affirmation stupéfiante : « L’Algérie est en mesure de concurrencer l’Union européenne et de la vaincre. » Oui, cher concitoyen accablé, notre patrie ravagée, engluée dans les ténèbres médiévales, où le citoyen lambda manque d’eau potable pour apaiser sa soif et d’eau pour effacer sa misère, passe ses journées à croupir dans des files d’indignité pour quelques tubercules flétris et une ration misérable de céréales ou de légumineuses afin de sustenter son ventre creux. Ce pays qui n’a jamais engagé de conflit majeur, qui n’a jamais disposé d’une armée véritablement disciplinée, jamais éprouvée au feu d’une guerre réelle, prétendrait donc terrasser l’Union européenne dans son ensemble, avec sa majesté et son arsenal militaire ? Une seule de ses nations nous a asservis plus de deux siècles et continue, depuis Paris, à dicter sa loi à notre souveraineté fantoche…
L’ancien Premier ministre, cet « éminent » Abdelaziz Belkhadem, décrète qu’il convient de réviser l’accord de partenariat avec l’Union européenne au vu de l’« évolution » de la situation économique et productive du pays depuis sa signature en 2002. Dans un nouvel opus du podcast « Pour l’Histoire », diffusé sur les pages électroniques du journal El Khabar, l’orateur médiocre soutient que l’Algérie possède désormais des capacités de production et institutionnelles lui permettant de dominer de multiples secteurs. Le porte-voix insignifiant martèle que, en 2002, la production était insuffisante et les compétences éducatives et technologiques inexistantes ; aujourd’hui, prodige, elles autorisent Alger à défier Bruxelles et à lui imposer sa volonté. L’ancien chef du gouvernement, dans sa cécité, met en avant la concurrence possible dans les domaines agricole et agroalimentaire grâce au soleil, aux sols et aux eaux dont dispose le pays. L’ignorant ajoute : « Nous ne saurions rivaliser avec l’Europe en matière d’automobile, d’aéronautique, d’énergie nucléaire ou de technologies de pointe, mais nous pouvons la surpasser dans les fruits tels que les dattes et les légumes comme les pommes de terre ou les tomates, forts de nos ressources naturelles abondantes et d’un marché régional étendu. » Quelle dérision ! Le sot omet simplement d’évoquer nos exportations vedettes : pattes de volaille avariées, proxénétisme et déviance sexuelle, secteurs où nous surpassons la Thaïlande et le Brésil pour nous imposer comme champion incontesté de la prostitution et du vice institutionnalisé.
							
                                                                    

























