Les cours du pétrole ont légèrement rebondi jeudi sur les marchés, après avoir atteint leur plus bas niveau en deux semaines la veille. Cette remontée intervient alors que les inquiétudes liées à une offre excédentaire mondiale semblent se dissiper, rassurant partiellement les investisseurs.
le baril de Brent de la mer du Nord a progressé de 17 cents (+0,27 %) pour s’établir à 63,69 dollars, tandis que le WTI américain gagnait 18 cents (+0,3 %), atteignant 59,78 dollars.
Cette reprise intervient dans un contexte marqué par trois mois consécutifs de baisse des prix mondiaux du brut. En octobre, le marché avait été fragilisé par la décision de l’OPEP+ d’accroître sa production, conjuguée à la montée en puissance des producteurs hors cartel. Ce double mouvement avait ravivé les craintes d’une surproduction mondiale.
Cependant, la récente décision de l’OPEP+ de suspendre toute nouvelle hausse de production au premier trimestre 2026 a temporairement rassuré les marchés. Cette mesure vise à stabiliser les cours et à prévenir une nouvelle dégringolade des prix.
Mercredi, les chiffres publiés par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) avaient pourtant accentué la pression : les stocks de brut américains ont augmenté de 5,2 millions de barils en une semaine, pour atteindre 421,2 millions de barils, bien au-dessus des prévisions qui anticipaient une hausse limitée à 603 000 barils.
Malgré ce rebond, les perspectives demeurent prudentes. Les analystes de Capital Economics estiment que « la pression à la baisse sur les prix du pétrole persistera », maintenant leurs prévisions à 60 dollars le baril d’ici fin 2025 et 50 dollars d’ici fin 2026.
Parallèlement, l’Arabie saoudite a réagi à la surabondance de l’offre en réduisant de manière significative ses prix de vente pour les clients asiatiques en décembre, une stratégie destinée à préserver ses parts de marché face à la concurrence croissante.
Ainsi, si la séance de jeudi apporte un léger répit, le marché pétrolier reste pris entre les tensions de l’offre, les incertitudes économiques mondiales et les stratégies concurrentielles des grands producteurs. La volatilité pourrait donc demeurer la norme dans les mois à venir.



























