Aujourd’hui, plusieurs experts économiques ont mis en garde contre l’effondrement de l’économie algérienne d’ici la fin de l’année 2025 si le gouvernement ne recherche pas des solutions efficaces pour surmonter ce qu’ils considèrent comme « le véritable dilemme ». Ce dilemme pourrait contraindre l’Algérie à emprunter à nouveau auprès de pays amis comme la Russie et la Chine, voire auprès du Fonds monétaire international (FMI). Cette mise en garde intervient alors que les prix du pétrole devraient baisser à l’échelle mondiale sur ordre du président américain Trump.
Le projet de budget 2025 fait également l’objet de vives critiques en raison des augmentations diverses des taxes et des redevances, dans un contexte économique et social difficile pour les Algériens. Le gouvernement impose ces nouvelles charges alors que 60 % de la population vulnérable, soit 24 millions de personnes, est déjà en difficulté. Le nouveau projet de loi de finances prévoit de nouvelles taxes et redevances, mais ne comblera pas le déficit estimé à 60 milliards de dollars, principalement dû au budget de l’armée.
Les experts estiment que le destin de l’Algérie est lié aux prix futurs des hydrocarbures, qui représentent 97 % de ses exportations, ce qui démontre l’échec des gouvernements successifs à créer une économie alternative. En termes de chiffres, les réserves de change sont estimées à 19 milliards de dollars. Si la situation continue de se détériorer, le Fonds de régulation des recettes sera épuisé d’ici la fin de 2025, et le recours au FMI deviendra inévitable dès le début de 2026.
Selon les experts, malgré les nouvelles mesures proposées qui alourdissent la charge des Algériens, elles n’auront pas d’effets positifs significatifs. L’impact attendu de ces augmentations fiscales est estimé à 4,1 %, tandis que les pertes dues à l’effondrement des prix du pétrole sont estimées à 68 %. Cela signifie que ces mesures ne couvriront que 64 % des pertes. Les experts pensent que le gouvernement pourrait compenser le déficit par plusieurs moyens, notamment l’impression de monnaie, la réduction des dépenses et l’austérité, estimée à 46 % dans les dépenses de fonctionnement, ainsi qu’une dévaluation du dinar algérien de 81 %, ce qui augmenterait l’inflation et précipiterait le pays vers le chaos.
