Des rapports préoccupants émanant d’organisations de défense des droits humains ont été publiés en janvier dernier, révélant l’existence de réseaux exploitant des enfants scolarisés non accompagnés, en particulier des jeunes filles, qui peuvent être contraintes à se prostituer en échange de nourriture. Le rapport intitulé « Les Papillons de la Prostitution », publié par une organisation de défense des droits de l’homme le 27 janvier, dévoile en quatre chapitres les abus subis par des enfants et des adolescents à leur arrivée à l’école.
L’organisation met en lumière le phénomène de « sexe contre nourriture », où des jeunes filles sont forcées à se prostituer pour obtenir de l’argent pour se nourrir. Les autorités ont réussi à sauver 573 enfants des griffes de réseaux de prostitution et ont arrêté environ 70 personnes lors de raids à travers le pays. Une campagne de trois jours, couvrant 36 villes algériennes, a permis de secourir 5734 enfants contraints à la prostitution et de procéder à l’arrestation de 96 personnes, dont des directeurs d’établissements touristiques et 160 proxénètes, selon un communiqué de la sécurité.
Le directeur du département des enquêtes criminelles de la Direction de la Sûreté de la wilaya d’Alger a déclaré que la prostitution des enfants reste l’un des problèmes les plus graves en Algérie, comme en témoigne le nombre d’enfants secourus. Les efforts continus des forces de lutte contre les crimes à l’encontre des enfants sont soulignés. Dans ce contexte, le Conseil de la Justice de la wilaya d’Alger a rendu ses verdicts dans une affaire de corruption liée à l’aménagement et à la réhabilitation d’hôtels pour la prostitution des enfants. La peine de l’ancien directeur général du complexe touristique et thermal « L. B. » a été réduite de 5 ans à 3 ans de prison ferme, tandis que le directeur général du complexe de Sidi Fredj « Kh. M. » a vu sa peine réduite de 4 ans à 2 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dinars algériens chacun.
De plus, le président de la chambre pénale du Conseil de la Justice d’Alger a réduit la peine d’un conseiller du bureau d’études « T. Y. » de 4 ans à 2 ans de prison ferme, avec une amende d’un million de dinars algériens. Tous les biens saisis, y compris ceux à l’étranger, ainsi que les propriétés et les comptes bancaires des accusés et de leurs familles, ont été confisqués.
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