La saison 2024-2025 de la Ligue 1 Mobilis a été marquée par une instabilité sans précédent sur les bancs des clubs algériens. En effet, plus de la moitié des clubs ont procédé à des changements d’entraîneurs, mettant en lumière une problématique récurrente dans le football algérien : la précarité des techniciens.
Dès le début de la saison, la JS Saoura a ouvert le bal en se séparant de Si Tahar Chérif El-Ouazzani pour des raisons personnelles, avant même le coup d’envoi du championnat
Ce départ a été suivi par de nombreux autres au fil des mois. Au total, 38 entraîneurs ont quitté leur poste dans 14 clubs, sans compter les adjoints et autres membres du staff technique .
Les causes de ces départs sont variées. Certains entraîneurs ont quitté pour des raisons personnelles, d’autres en raison de résultats jugés insuffisants, tandis que certains ont été démis de leurs fonctions malgré des performances positives. Cette situation reflète une gestion sportive souvent axée sur le court terme, où la pression des résultats immédiats prime sur la stabilité et la planification à long terme.
Face à cette instabilité, quelques clubs ont choisi de maintenir leurs entraîneurs, privilégiant la continuité. Parmi eux, le CS Constantine et la JS Chlef ont su conserver leurs techniciens, Kheïreddine Madoui et Samir Zaoui, respectivement, permettant ainsi une certaine stabilité au sein de leurs équipes.
Cette valse des entraîneurs a des conséquences directes sur le championnat. Elle perturbe la cohésion des équipes, entraîne des changements tactiques fréquents et peut affecter la performance des joueurs. De plus, elle soulève des questions sur la gestion à long terme des clubs et sur la manière de concilier exigence de résultats et développement durable des équipes.