Football – Sélection algérienne : Alors que Vladimir Petkovic s’efforce de poser les bases de son projet à la tête des Fennecs, un ancien cadre du football algérien, proche de Vahid Halilhodžić, tire la sonnette d’alarme. Nordine Kourichi, ex-défenseur international des années 1980 et ancien adjoint d’Halilhodžić, met en garde le technicien suisse sur trois obstacles majeurs à surmonter s’il veut réussir avec l’Algérie.
Invité sur une chaîne locale, Kourichi s’est exprimé sans détour : « Le premier problème, c’est le manque de cohésion au sein de l’équipe. Ce groupe n’a pas encore eu suffisamment de temps pour jouer ensemble et créer des automatismes. » Pour lui, la patience est essentielle. Il appelle à accompagner en douceur cette nouvelle génération en pleine transition, plutôt que d’attendre des résultats immédiats.
Le second point soulevé touche à un phénomène bien connu du football algérien : la pression populaire. « Le public algérien est passionné, parfois même trop exigeant. Il faut accepter qu’une équipe perde un match sans tout remettre en cause. » Un message adressé aux supporters, alors que la lourde défaite face à la Suède (0-4) en amical à Stockholm continue de faire des vagues.
Enfin, Kourichi pointe du doigt un aspect purement technique : l’évolution du rôle de défenseur dans le football moderne. « Aujourd’hui, on attend d’un défenseur qu’il sache relancer proprement, qu’il participe à la construction du jeu. Nos arrières doivent encore progresser dans ce domaine. » Une critique qui rejoint les analyses sur les lacunes défensives régulièrement observées lors des dernières sorties internationales des Verts.
Malgré ces constats sévères, l’ancien cadre reste confiant : « Nous avons de très bons éléments offensifs. Il faut travailler avec sérénité et constance pour atteindre nos objectifs. » À moins d’un an de la CAN 2025 au Maroc et avec les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 en ligne de mire, le message est clair.
Petkovic dispose des talents nécessaires, mais il devra composer avec un environnement exigeant, un effectif encore en chantier, et une attente populaire considérable. Dans ce contexte, seuls le temps, la stabilité et le travail permettront à l’équipe d’Algérie de redevenir une puissance continentale.