Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont légèrement baissé de 0,06 % à 69,48 dollars le baril ce vendredi, tandis que ceux sur le pétrole brut américain West Texas Intermediate (WTI) ont reculé de 0,04 % à 67,51 dollars le baril. Ces deux indices avaient enregistré une hausse d’environ un dollar la veille. Toutefois, sur la semaine, Brent et WTI accusent une baisse de plus de 1 % chacun.
Cette stabilité relative masque une situation tendue, notamment en raison des attaques de drones qui frappent depuis quatre jours la région kurde d’Irak. Ces frappes ont conduit à une chute drastique de la production pétrolière locale, passée d’environ 280 000 barils par jour à un niveau compris entre 130 000 et 140 000 barils, soit une baisse de 140 000 à 150 000 barils par jour. Certains responsables du secteur énergétique avancent que ces attaques pourraient être l’œuvre d’un groupe armé soutenu par l’Iran, bien qu’aucune revendication officielle n’ait été faite à ce jour.
Sur le plan de la demande, la saison touristique estivale soutient le marché. JPMorgan Chase a indiqué que la consommation mondiale moyenne de pétrole brut s’est élevée à 105,2 millions de barils par jour au cours des deux premières semaines de juillet, en hausse de 600 000 barils par rapport à l’année précédente, conforme aux attentes saisonnières.
Cependant, l’avenir reste incertain face à une politique tarifaire américaine encore floue, dont les contours ne devraient être précisés qu’au début du mois d’août. Par ailleurs, les principaux producteurs envisagent d’augmenter leur production après la haute saison touristique dans l’hémisphère nord, ce qui pourrait accentuer la pression sur l’offre et engendrer un excédent sur les marchés à terme.
Les analystes de Rabobank prévoient une tension persistante sur le marché au troisième trimestre, avec une amélioration de l’offre seulement attendue au quatrième trimestre 2025.
Malgré les troubles dans la région kurde, le gouvernement irakien a annoncé le 17 juillet son intention de reprendre prochainement les exportations de pétrole via l’oléoduc turc, interrompues depuis deux ans, ce qui pourrait contribuer à stabiliser l’approvisionnement.