Selon le Pentagone, le déploiement de force militaire américain en Arabie saoudite pour faire face à des « menaces émergentes et crédibles ».
Les États-Unis ont autorisé le déploiement de personnel et de ressources militaires américains en Arabie saoudite, a déclaré le Pentagone, alors que les tensions dans le Golfe s’accentuent face à l’impasse américaine avec l’Iran.
Le Pentagone a déclaré dans un communiqué vendredi que cette initiative fournirait « un effet de dissuasion supplémentaire face aux menaces émergentes et crédibles dans la région ».
La déclaration de vendredi est intervenue après que le ministère de la Défense saoudien eut confirmé que l’Arabie saoudite accueillerait les forces américaines pour renforcer la sécurité et la stabilité régionales.
« Fondés sur la coopération mutuelle entre l’Arabie saoudite et les États-Unis d’Amérique et sur leur volonté d’améliorer tout ce qui pourrait préserver la sécurité de la région et sa stabilité, le roi Salman a donné son accord pour accueillir des forces américaines », a déclaré un porte-parole du ministère et cité par l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Un responsable américain, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a indiqué que le déploiement comprendrait environ 500 militaires et qu’il contribue au relèvement du nombre de soldats américains au Moyen-Orient annoncé par le Pentagone le mois dernier.
L’armée américaine a également annoncé avoir des avions de patrouille surveillant le détroit d’Hormuz et qu’elle mettait en place un « effort maritime multinational » pour garantir la liberté de navigation dans les principales voies navigables du Moyen-Orient.
En juin, le secrétaire américain à la Défense par intérim, Patrick Shanahan, a déclaré qu’il avait autorisé le déploiement d’environ 1 000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient à des fins « défensives », faisant état d’inquiétudes quant à une menace de la part de l’Iran. Le Pentagone n’a pas précisé où les troupes seraient déployées à l’époque.
En réponse aux attaques perpétrées le 12 mai contre quatre autres pétroliers, des responsables américains ont annoncé leur intention d’envoyer 900 soldats supplémentaires – y compris des ingénieurs et un escadron d’avions de combat – au Moyen-Orient pour renforcer la défense américaine et pour étendre le déploiement de quelque 600 personnes. Missiles Patriot.
Washington a également envoyé des navires de guerre et une batterie de défense antimissile Patriot dans la région.
Les tensions dans le Golfe se sont encore accentuées vendredi après que le Corps des gardes de la révolution iranien (IRGC) ait annoncé que ses forces avaient capturé un pétrolier britannique dans le détroit d’Hormuz pour avoir prétendument enfreint les lois internationales.
La compagnie suédoise Stena Impero, qui appartenait à la Suède, transportait 23 membres d’équipage au moment de sa capture.
Le bureau des Affaires étrangères britannique a confirmé qu’un deuxième pétrolier, le Mesdar, battant pavillon libérien, avait été saisi dans le détroit d’Ormuz par les autorités iraniennes.
Le mois dernier, l’Iran a abattu un drone de surveillance américain qui violait l’espace aérien iranien. Les États-Unis ont déclaré que le drone avait survolé les eaux internationales.